jeudi 25 avril 2024

Festival des Andalousies Atlantiques: Vernissage de l’exposition « Retrouvailles andalouses »

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Le vernissage de l’exposition « Retrouvailles andalouses » des artistes plasticiens marocain d’origine andalouse, Faissal Ben Kiran, et espagnol, Pascual De Cabo, a eu lieu, jeudi à Essaouira, en marge de l’ouverture du 18è Festival des Andalousies Atlantiques.

Initiée par l’Association Essaouira-Mogador, en partenariat avec Medina Art Gallery de Tanger, cette exposition, dont le vernissage s’est déroulé en présence du Conseiller de SM le Roi et Président Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, M. André Azoulay, et de personnalités nationales et étrangères, issues de divers horizons, invite à la découverte et à l’appréciation des palettes de ces deux grands artistes.

« Un accrochage plus que symbolique démontrant que la culture reste la passerelle la plus solide entre les peuples marocain et espagnol. Deux pays qui sont liés par la proximité du voisinage, une brillante page de l’histoire commune et surtout des affinités culturelles », souligne une note de présentation de cette exposition.

« Les Andalousies Atlantiques, instrument de diplomatie culturelle par excellence, ne cessent d’en donner, année après année, la démonstration la plus éclatante », affirme-t-on.

A la question « que représente le Maroc pour vous ? », Pascual De Cabo ne répond t-il pas: « Somos hermanos unidos por el agua, la tierra y la historia » (nous sommes frères unis par l’eau, la terre et l’histoire), lit-on dans cette note.

Dans une déclaration à la presse, M. De Cabo a dit toute sa joie de découvrir pour la première fois Essaouira, cette ville magique et inspirante, précisant qu’il s’est installé depuis sept ans à Tanger.

Il a souligné que tout ce qu’il a découvert au Maroc l’a fortement inspiré, à force de voir des paysages magnifiques à Tanger et ailleurs dans le Royaume.

De son côté, M. Ben Kiran a indiqué qu’il a travaillé, dans ces œuvres exposées, sur tout ce qui est costumes traditionnels, andalous et marocains, alors que l’artiste espagnol De Cabo s’est intéressé à tout ce qui est lié au patrimoine architectural.

Il s’est réjoui de cette atmosphère qui règne à Essaouira, précisant que c’est pour la première fois qu’il expose ses œuvres dans la cité des Alizés, la ville de toutes les valeurs universelles de partage et de coexistence.

Passionné du Maroc, Pascual De Cabo a intégré en 1969 l’École des Arts et Métiers d’Alicante et exposé pour la première fois en 1977. En 1979, il a fondé à Palma une école de peinture et de dessin appelée « Estudio de Arte ».

Son travail est exposé dans différentes collections privées et publiques à travers le monde.

En 2002, le Museo de Bellas Artes Gravina lui a consacré une grande rétrospective où l’on peut observer les différentes étapes de son œuvre : hyper réaliste, surréaliste, figurative… En 2000, il a ouvert sa propre galerie d’art « Pascual De Cabo ».

Après avoir sillonné le monde, il a décidé de s’installer à Tanger, se ressourcer au Maroc où il trouve une nouvelle inspiration et un renouveau artistique. Depuis, il n’a cessé d’en célébrer les multiples facettes.

Né en 1975 à Tétouan, Faissal Ben Kiran grandit au sein d’une famille d’artistes. L’art dans les gènes, il décroche son baccalauréat en arts plastiques en 1995.

Diplômé de deuxième cycle de l’Institut National des Beaux Arts de Tétouan, il s’engage dans l’enseignement et commence à exposer déjà au début des années 90.

Après une période abstraite, Faissal Ben Kiran renoue avec la figuration. D’une palette hyper réaliste, il plonge les passionnés d’arts plastiques dans l’univers du Maroc andalou, son architecture, sa musique et surtout ses femmes.

Des belles odalisques qui jouent du luth ou du rebab dans des caftans aux couleurs chatoyantes, des broderies aux motifs et signes énigmatiques, l’ensemble révèle tout un art de vivre, l’art de vivre andalou dont Tétouan, la colombe blanche, sauvegarde et l’histoire et le prestige.

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