Journée Nationale de la Femme: 10 gardiennes du patrimoine marocain
Depuis 2008 le Maroc a instauré la Journée Nationale de la Femme qui coïncide avec le 10 Octobre de chaque année. Cette date est devenue depuis, une occasion pour mettre en avant le rôle et la contribution de la femme au développement économique, social, juridique, politique, culturel, etc.
Manal Fakhar El Majdoubi , passionnée par le patrimoine a profité de cette date si importante pour la jeunesse marocaine qu’elle représente pour dresser le portrait de 10 femmes qui œuvrent dans le domaine du patrimoine et qui se donnent corps et âme pour que le patrimoine du Maroc puisse être sauvegardé, réhabilité et qu’il brille par son identité si particulière à travers le monde.
NEILA TAZI : La conservatrice du patrimoine Gnaoui
Femme d’affaires, de politique, de communications mais elle est surtout et viscéralement femme de culture et de patrimoine.
La communication pour Neila Tazi a commencé en obtenant son Bachelor en Business Administration pour créer en 1992 sa première entreprise «A3 Communication», qui est une entreprise spécialisée dans les métiers de la communication, de l’ingénierie événementielle, des relations presse et relations publiques et qui deviendra ultérieurement « A3 groupe » avec la création de «Rezo Production» qui a commencé à produire des événements de très grande envergure comme le Global Entrepreuneurship Summit (GES Marrakech), le Forum mondial des droits de l’Homme (FMDH), Earthday Morocco et bien d’autres.
Le travail de Neila a toujours reçu les applaudissements mérités.
Neila a occupé des postes très stratégiques, soit au parlement, à la CGEM ou ailleurs. Mais retenons un tournant logique et bien attendu par les spécialistes. Neila devient la présidente de la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC).
NEILA a réussi à mettre en avant les richesses musicales et culturelles du Maroc mais surtout rendre hommage au patrimoine Gnaoui qui est un patrimoine ancestral au Maroc.
Le phénomène du festival Gnaoua pérennisera pour toujours les efforts colossaux de Neila Tazi.
Le festival gnaoua est devenu un moment incontournable et une date que les gens attendent avec impatience et Essaouira est devenu « LA ville de Gnaoua » et de la cohabitation des cultures par excellence. Bien que cette année, le festival a sillonné quelques villes pour partir vers ses différents publics.
Le «Festival Gnaoua et Musiques du monde» a été créé en 1998. 11 ans plus tard, Neila Tazi crée l’association « Yerma Gnaoua » qui est une association dont le but est de protéger la musique de Gnaoua et la promouvoir en tant qu’art oral et c’est ce qui ce passe effectivement en 2019, puisque Yerma Gnaoua a pu obtenir l’inscription de l’art de Gnaoua sur la liste du Patrimoine culturel et immatériel de l’Humanité de l’UNESCO.
Quelle belle consécration! les Gnaouas sont sortis de l’indifférence et du mépris et ils ont pu accéder au statut de patrimoine mondial.
