samedi 20 avril 2024

L’Algérie fait la sourde oreille aux appels à cesser l’embrigadement des enfants sur son territoire

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L’Algérie, pays hôte des camps de Tindouf, continue de faire la sourde oreille aux appels de la communauté internationale, à mettre un terme à l’embrigadement et à l’endoctrinement des enfants auxquels se livrent, en toute impunité, les milices séparatistes armés du « polisario », a souligné, jeudi à New York, Giulia Pace, membre de l’ONG “IL CENACOLO”.

“L’endoctrinement et l’enrôlement des enfants par les milices armées du +polisario+ constituent un crime contre l’humanité, et un déni des droits fondamentaux des enfants recrutés, ainsi qu’une violation flagrante des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité en la matière”, a affirmé Mme Pace devant la 4è commission de l’Assemblée générale de l’ONU.

Pour l’intervenante, “le groupe séparatiste armé mène obstinément un processus prémédité d’embrigadement des enfants, en les enlevant de force à leurs familles et communautés, et en les privant de leur enfance, de leur éducation, de leurs soins de santé, ainsi que de la possibilité de grandir dans un environnement sûr et favorable”.

Elle a, en outre, fait observer que les camps de Tindouf dans le Sud-Ouest de l’Algérie sont « l’épicentre » des enfants-soldats, constituant l’une des plus vastes concentrations d’embrigadement militaires d’enfants en Afrique, notant que le pays hôte et le “polisario” sont coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Elle a, dans ce cadre, cité un récent rapport du Parlement européen selon lequel des enfants âgés de 12 à 13 ans sont soumis à un entraînement militaire dans les camps de Tindouf.

“Les enfants sahraouis dans les camps de Tindouf ne reçoivent pas une bonne éducation qui leur permette d’avoir une pensée critique, mais plutôt forcés à une allégeance à la doctrine du +polisario+ contre leur meilleur intérêt”, a encore indiqué la pétitionnaire, soulignant que le pays hôte, l’Algérie, est doublement responsable de ce qui se produit sur son territoire.

L’Algérie a accepté la présence des milices armées du “polisario” sur son territoire tout en leur apportant un soutien financier et militaire pour continuer à gérer illégalement des camps militarisée, a-t-elle expliqué, ajoutant que le pays hôte est aussi responsable des crimes commis par ces milices séparatistes auxquelles il a cédé les pouvoirs au mépris de ses obligations internationales.

L’intervenante a dénoncé à cet égard le silence complice de l’Algérie concernant l’embrigadement des enfants qui se perpétue sur son territoire depuis des décennies, en flagrante violation de ses obligations internationales, tout en appelant la communauté internationale à mettre en place des mécanismes et des instruments pour la protection des enfants sahraouis contre toute forme d’abus, d’exploitation, de violence et de crime organisé dans les camps de Tindouf.

Et de conclure “Le pays hôte, qui cherche le déni en déléguant ses pouvoirs au +polisario+, doit assumer la plénitude de ses responsabilités internationales imprescriptibles, notamment en matière de sécurité et de protection des enfants vivant sur son territoire”.

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