mardi 16 avril 2024

Festival Ecrans Noirs de Yaoundé : plusieurs pays africains ambitionnent de reproduire l’expérience des ciné-clubs marocains

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Les responsables des festivals de cinéma de nombreux pays africains expriment leur admiration pour l’expérience de la Fédération nationale des ciné-clubs au Maroc et aspirent à la reproduire dans leur pays, a affirmé le directeur du festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK), Iz-Eddine Gourirran.

Les ciné-clubs sont une base essentielle pour la promotion du cinéma dans le continent en tant que pépinière pour la formation des critiques de cinéma et l’encadrement des amateurs du septième art, a affirmé M Gourirran dans une déclaration à la MAP, en marge de la 26ème édition du festival Ecrans Noirs organisée à Yaoundé sous le thème « le cinéma : un art total », rappelant que la fédération nationale des ciné-clubs était à l’origine de la création du FICAK.

M Gourirran, qui préside le jury de la compétition des longs métrages camerounais et des longs métrages de la région Afrique centrale, a ajouté que le Maroc compte actuellement 74 ciné-clubs et 76 festivals de cinéma, notant que les organisateurs du Festival Écrans Noirs au Cameroun et le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) au Burkina Faso, aspirent à reproduire, à titre d’exemple, la même expérience dans ces deux pays.

La généralisation en Afrique de l’expérience marocaine, reconnue dans ce domaine, sera bénéfique pour le cinéma africain, a considéré le directeur de la FICAK, exprimant par ailleurs, la disponibilité de la Fondation du FICAK à former des ressources humaines locales dans le but de créer des ciné-clubs dans différentes villes du Cameroun et du Burkina Faso. Il a rappelé, dans ce sens, la formation organisée par la Fondation pendant trois mois à Yaoundé en 2017 dans ce domaine.

M Gourirran a également mis l’accent sur le partenariat existant entre la Fondation du FICAK, le Festival Écrans Noirs de Yaoundé et le FESPACO qui inclut les domaines de la programmation cinématographique, l’organisation de séminaires et de forums du cinéma, ainsi que des ateliers de formation sur les métiers du cinéma.

Par ailleurs, il a insisté sur le rôle important que joue le cinéma pour faire connaître les causes et enjeux sociaux dans les pays africains, ajoutant que le renforcement de la coopération dans le domaine cinématographique entre les pays du continent constitue également un mécanisme à même de promouvoir les opportunités d’emploi dans ce secteur et de contribuer à la réalisation d’un véritable développement cinématographique.

Les activités de le 26e édition du Festival « Écrans noirs » se poursuivront jusqu’au 8 octobre. Au total, 100 films concourront pour ses prix, répartis en trois catégories de films : films étrangers, films centrafricains et films camerounais dont chacune comprend des longs métrages, des courts métrages, des longs métrages documentaires, des courts métrages documentaires, ainsi que des séries télévisées.

Le Maroc sera présent à cet événement, avec la Royal Air Maroc comme transporteur officiel, à travers « Habiba » de Hassan Benjelloun et « La marchandise » de Mohamed Nesrate, en compétition dans la catégorie « long-métrage, fiction internationale », et « Le Chant du péché » de Khalid Maâdour, qui concourt dans la catégorie « court-métrage, fiction internationale ».

Le Festival Écrans Noirs est un espace de rencontre entre les publics, acteurs, réalisateurs, producteurs et professionnels du cinéma en Afrique, pour échanger sur les enjeux du septième art sur le continent. Organisé par l’association « Ecrans Noirs » au Cameroun, le festival vise à promouvoir l’industrie africaine de l’art et du cinéma et à contribuer à leur développement, à présenter les meilleures productions cinématographiques et audiovisuelles africaines et à stimuler la créativité, la production et la coopération africaine conjointe.

Le Maroc a déjà remporté trois fois le Golden Screen Award dans le cadre du Festival Écrans Noirs au Cameroun en la personne du réalisateur Mohamed Amine Benamraoui pour son film «Adios Carmen» (2014), et du réalisateur Hisham El Jebbari pour son film «Les larmes du diable» (2016), et la réalisatrice Fatima Boubekdi, pour son film «Annatto» (en 2021).

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