vendredi 29 mars 2024

Banque de projets: lancement du 4ème lot d’opportunités pour renforcer la souveraineté industrielle.

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Le coup d’envoi de la quatrième vague de la Banque de projets a été donné ce mardi 27 septembre 2022, par le ministre de l’Industrie et du Commerce. Pilier de la relance industrielle, cette banque s’enrichira ainsi de 96 nouvelles fiches-projets, alors que 40 nouveaux protocoles d’accord et conventions industrielles ont déjà été signés.

Une rencontre a réuni mardi 27 septembre 2022, à Casablanca, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, ainsi que des opérateurs des différents secteurs industriels et financiers.

Cette rencontre, organisée par le ministère de l’Industrie et du Commerce autour de la thématique «Banque de projets (BP) et les nouvelles opportunités d’investissement industriel au service du renforcement de la souveraineté industrielle, sanitaire et alimentaire», a également été l’occasion de donner le coup d’envoi de la quatrième vague de la Banque de projets.

Ce sont ainsi 96 nouveaux projets qui bénéficieront de l’accompagnement du ministère durant cette nouvelle phase. «96 nouvelles fiches-projets ciblées viendront enrichir la BP, composée de 275 projets, et l’élargir pour intégrer la dimension de la souveraineté industrielle, sanitaire et alimentaire, conformément aux Hautes Orientations Royales», a indiqué Ryad Mezzour.

Ces nouvelles opportunités couvrent sept thématiques: l’eau, les médicaments, les dispositifs médicaux, les intrants alimentaires, la valorisation industrielle des ressources agricoles, les emballages et équipements et les machines. «A travers ces nouvelles opportunités, nous cherchons à capitaliser sur les acquis du Maroc pendant la pandémie et à donner aux grands potentiels dont ont fait preuve les opérateurs industriels l’occasion d’aller plus loin et d’innover encore plus», a affirmé le ministre.

Cette rencontre a aussi été marquée par la signature d’un contrat-programme 2022-2027 sur le secteur pharmaceutique. L’accord, signé par le ministre de l’Industrie, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, ainsi que la CGEM, les Entreprises du médicament au Maroc (LEMM), l’Association marocaine du médicament générique (AMMG) et la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP), se fixe pour objectifs de créer près de 16.000 emplois industriels et une valeur ajoutée directe additionnelle d’environ 6 milliards de dirhams. Il devrait, en outre, améliorer la balance commerciale de près de 10 milliards de dirhams et augmenter le chiffre d’affaires direct d’environ 15 milliards de dirhams.

Soulignant l’importance de cet accord, Khalid Aït Taleb a affirmé que «La souveraineté sanitaire passe par la mise en place d’un écosystème holistique durable et auto-apprenant, imbriqué autour des besoins nationaux de sécurité sanitaire et capable de se projeter, avec perspicacité, dans l’avenir. Elle suppose l’existence de relations fonctionnelles solides entre les impératifs de santé publique, actuels et futurs, et entre les capacités de conception, de déploiement et d’investissement en capital humain, culturel et intellectuel, d’une part, et en chaînes de valeurs économiques, industrielles, technologiques et organisationnelles, d’autre part».

La valorisation du capital humain, considéré comme principale source de richesse, a également été à l’ordre du jour. Cette valorisation passe par l’amélioration de la qualité de la formation afin de doter le pays d’un «capital humain hautement qualifié, formé dans notre système d’enseignement supérieur et capable de porter l’activité de production dans des secteurs porteurs à forte valeur ajoutée», a souligné, pour sa part le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui.

L’université marocaine s’engagera à son tour dans cette dynamique d’investissements industriels, a affirmé Abdellatif  Miraoui en ouvrant ses portes à l’ensemble des acteurs industriels et en créant de nouveaux ponts entre les universités et les grandes écoles et l’écosystème.

Dans le même sillage, le ministre a annoncé que 100.000 ingénieurs cadres intermédiaires et techniciens supérieurs devraient être formés à l’horizon 2024 dans le secteur des industries de l’automobile et de l’aéronautique, alors que le nombre des lauréats des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire devrait doubler. Pour les secteurs de l’agro-alimentaire et de la pêche maritime, le ministre a affirmé que 5 nouvelles filières ont vu le jour avec la rentrée universitaire 2022-2023.

En clôture de la rencontre, le ministre de l’Industrie, Ryad Mezzour, a signé 40 protocoles d’accord et conventions industrielles avec différents opérateurs industriels, dans le cadre des projets identifiés par la BP. Opérant dans différents secteurs industriels, ces 40 projets, d’un montant d’investissement global de 2,5 milliards de dirhams, permettront la création de plus de 6.508 emplois directs.

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