samedi 20 avril 2024

Rhumatisme: La spondylarthrite ankylosante

-

Symptômes

La spondylarthrite ankylosante (SPA) est un rhumatisme inflammatoire qui touche les adultes jeunes, le plus souvent avant 40 ans. Elle entraîne une inflammation essentiellement de la colonne vertébrale et du bassin.

La SA touche préférentiellement l’homme jeune, atteinte du rachis lombaire et des sacro-iliaques (douleurs dans les fesses) selon un horaire inflammatoire (source de réveils nocturnes et d’une raideur matinale de plus de 20 min). Parfois s’y associent des atteintes des articulations des membres : genoux, chevilles, mains ou pieds surtout les talons (talalgies) plus rarement les extrémités des doigts et orteils qui peuvent devenir rouges, gonflés comme une petite « saucisse ».

Souvent ces douleurs sont très sensibles aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Parfois une atteinte des yeux (uvéite) peut être associée.

Comment diagnostiquer la spondylarthrite ankylosante ?

Sur les prises de sang, le syndrome inflammatoire est variable (protéine C réactive (CRP) et vitesse de sédimentation sont normales dans plus de la moitié des cas), on peut mettre en évidence souvent (80% des cas) un gène appelé HLA B27 mais la SPA n’est pas une maladie génétique (ce gène est normal et reste très fréquent chez les sujets non malades, de plus il n’est pas retrouvé dans certaines SPA !).

Les radiographies sont très souvent normales au début de la maladie et il faut plusieurs années pour voir les images de sacro-iliite (sur le bassin), de syndesmophytes (sur le rachis) ou d’épines calcanéennes (au talon).

Le « mal de dos » mécanique étant très fréquent dans nos populations et les prises de sang ainsi que les radiographies le plus souvent normales au début, on comprend que le diagnostic puisse être difficile et long (en moyenne 8 à 9 ans !) ; mais les connaissances sur la maladie évolue et ce délai se raccourcit notamment grâce à l’utilisation de l’IRM.

Comment évolue une spondylarthrite ankylosante ?

L’évolution de ce rhumatisme est capricieuse, elle se fait par poussées successives entre lesquelles le patient ne ressent rien au début puis les crises peuvent se rapprocher et la douleur devenir permanente. Le risque évolutif est l’ankylose, c’est-à-dire l’ossification de l’atteinte articulaire qui soude les pièces osseuses entraînant une perte progressive de la mobilité source de gène fonctionnelle croissante.

Comment traiter la spondylarthrite ankylosante ?

Le traitement précoce de la spondylarthrite ankylosante est important. Une combinaison d’exercice et de médication permet effectivement de réduire les lésions sévères à la colonne vertébrale en aidant à contrôler l’inflammation et à maintenir la flexibilité de la colonne et la mobilité des articulations. Même si on ne peut pas guérir de la SA, avec un diagnostic et un traitement précoces, la plupart des personnes atteintes de cette maladie peuvent mener une vie active et productive.

La prise en charge doit être pluridisciplinaire (médecin traitant, rhumatologue, kinésithérapeutes…) et adaptée à chaque patient. Elle peut comprendre également des traitements physiques (kiné, orthèses, cures thermales, …), médicamenteux (AINS, traitements de fond) ou voire chirurgicaux.

- Advertisment -