jeudi 28 mars 2024

La direction algérienne gère les relations avec le Maroc selon une logique de « lutte pour l’existence »

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L’écrivain-journaliste Talaâ Saoud Al Atlassi a affirmé que la direction algérienne gère ses relations avec le Maroc selon une logique « de lutte pour l’existence », sans pour autant être en désaccord avec le Royaume en raison des conséquences des frictions des frontières géographiques, économiques ou encore diplomatiques et politiques.

Ces frictions, que beaucoup d’Etats traversent dans leurs relations, « s’intensifient lorsque les intérêts d’un pays empiètent sur les frontières et les intérêts d’un autre pays, qu’ils soient géographiques, politiques ou économiques », écrit Talaâ Saoud Al Atlassi dans une chronique intitulée  »La colère contre le Maroc: le problème chronique des dirigeants algériens »‘, publiée sur un site électronique.

Il s’agit là, explique-t-il, de simples frictions qui peuvent être maîtrisées en parvenant à une entente pour redessiner et faire respecter ces frontières ou « les ouvrir pour l’intérêt mutuel, même après des tensions diplomatiques voire militaires… ».

Les généraux en Algérie « ont formulé une doctrine de pouvoir, dont l’essence est la lutte pour l’existence contre le Maroc », relève-t-il, ajoutant que les dirigeants algériens ont érigé cette « doctrine » comme un levier opportuniste pour assurer leur contrôle et leur centralité dans la gestion de l’État.

Par conséquent, ils restent épidermiques à toute possibilité de trouver des voies pouvant ouvrir les « frontières » des relations maroco-algériennes à la compréhension, à la solidarité et à la coopération, « car ce sont des voies dans lesquelles leur influence diminuera et leur pouvoir s’érodera », fait observer le chroniqueur.

C’est dans cette même logique, poursuit-il, que ces généraux ont embrassé le mouvement séparatiste au Sahara marocain lui apportant une attention particulière, globale et permanente, avec l’enthousiasme et l’intensité de ceux qui défendent leur propre existence, et non l’existence de leurs « protégés ».

Les généraux algériens exploitent ce mouvement comme un « mécanisme explosif » pour saper la voie d’une solution pacifique et paralyser l’efficacité de la médiation fraternelle, souligne-t-il, notant que les séparatistes n’ont pas « honte » de lancer une campagne contre les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et adopte un discours obsolète, que la communauté internationale a dépassée pendant des années.

Il rappelle que le Royaume n’a aucun complexe avec l’Algérie et sa présidence, notant que le Maroc, État et peuple, peut se prévaloir d’un droit historique à l’émergence de l’État algérien, à travers sa contribution au soutien fort de la lutte du peuple algérien pour l’indépendance.

D’après le chroniqueur, le Royaume a aussi le devoir, par son appartenance au Maghreb, de paver et d’immuniser les voies de l’interaction maghrébine tant espérée et nécessaire entre les pays de la région, et dont la locomotive est la sérénité, la fraternité et la coopération.

Il ajoute que malgré la violence des dirigeants algériens envers le Maroc, à travers l’annonce de la rupture brutale des relations politiques et économiques et la fermeture des liaisons terrestres et aériennes, SM le Roi Mohammed VI, au nom du peuple marocain, a maintenu l’espoir que la présidence algérienne revoie sa position et s’adapte aux mutations stratégiques survenues dans la région du Maghreb et ses environs.

Il rappelle que SM le Roi a lancé des appels fraternels à la présidence algérienne pour le dialogue et l’entente, sans conditions ni pressions, « des appels qui restent, jusqu’à présent, sans réponse ni interaction de la part des dirigeants de l’Algérie ».

Le chroniqueur relève que le Maroc, sous le leadership de SM le Roi, a présenté le plan d’autonomie dans les provinces du Sud du Royaume, une initiative qui jouit d’un large soutien international, soulignant que son contenu est aujourd’hui la référence internationale adoptée par les Nations Unies, comme en témoigne la résolution du Conseil de sécurité d’octobre de l’année dernière.

Il évoque aussi certaines réalisations de la diplomatie marocaine dans le cadre des efforts consentis pour le règlement du conflit régional sur le Sahara marocain, notamment la reconnaissance américaine de la souveraineté du Royaume sur ses provinces du Sud, le changement de position qualitatif et radical de nombreux pays européens, notamment l’Espagne et l’Allemagne, en faveur de la cause nationale, ainsi que le soutien continue affiché par plusieurs Etats arabes à l’intégrité territoriale du Maroc et l’ouverture de consulats généraux de plusieurs pays dans les villes de Dakhla et Laâyoune.

L’écrivain-journaliste fait remarquer que ces transformations « ne sont pas faciles à digérer pour les dirigeants algériens », ajoutant que cela explique l’attitude agressive de ces derniers contre le Maroc.

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