jeudi 25 avril 2024

Polisario à la TICAD-8: Tunis choisit une « branche mortifère »

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En accueillant le chef des milices séparatistes du polisario, dans le cadre du 8ème forum de coopération Japon-Afrique (TICAD), la Tunisie choisit une « branche mortifère », affirme, samedi, le politologue franco-suisse, Jean-Marie Heydt.

Dans une déclaration à la MAP, M. Heydt s’interroge sur les raisons ayant poussé le président tunisien à inviter « unilatéralement » à la TICAD le représentant d’une milice, « entité non seulement très controversée, non reconnue par la communauté internationale et qui plus est, contre l’avis du Japon et en violation du processus de préparation et des règles établies ».
Pour le politologue franco-suisse, il est difficile d’imaginer que le chef d’Etat tunisien, Kaïs Saïed, puisse commettre une « erreur de jugement de cette importance ».
Il estime qu’il s’agit d’un positionnement non dissimulé contre la reconnaissance du Sahara marocain, soulignant que par voie de conséquences, les liens « forts et intacts » entre les peuples marocain et tunisien, qui ont une histoire commune, une source culturelle similaire, se trouvent « bafoués par une décision prise au plus haut niveau de l’Etat tunisien ».
Que peut gagner la Tunisie au travers d’un tel acte ? quel est le «présent» que pourrait bien lui offrir cette entité ?, s’interroge encore M. Heydt.
A ses yeux, les peuples frères de Tunisie, d’Algérie, du Maroc et des autres Etats-parties qui constituent l’Union du Maghreb se trouvent ainsi « littéralement bafoués par quelques-uns des dirigeants vraisemblablement déconnectés de ce que l’on appelle l’intérêt général d’une population ».
Est-ce cela qu’être au service du peuple ?, se demande-t-il, faisant valoir que toute cette énergie négative, qui s’ajoute à des économies en grande souffrance…n’est en rien propice à la stabilité, la paix et l’avenir de la Tunisie.
Et de souligner que « rien d’étonnant que dans de telles conditions, Sa Majesté Mohammed VI, dans Sa grande sagesse, que l’on sait très à l’écoute de son peuple, ait pris la décision, extrêmement mesurée, de s’abstenir de participer à ce 8ème Sommet ».
« Il n’ignore pas que cette attitude, cette ignominie de la part de la Tunisie, représente bel et bien un affront qui a profondément blessé des millions de Marocains », relève le politologue.

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