vendredi 19 avril 2024

Magazine espagnol : L’Algérie tente de brouiller les relations entre le Maroc et la Mauritanie

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Dans un article du magazine espagnol «Atalayar», publié vendredi 19 août 2022, Margarita Arredondas revient sur les tenants et aboutissants de la vague de réactions algériennes et mauritaniennes  suite aux récentes déclarations du président de l’Union internationale des savants musulmans, Ahmed Raissouni, qui a appelé ses compatriotes à « marcher sur Tindouf » et qualifié d’ »erreur » l’existence de la Mauritanie, qui selon lui devrait être rattachée  au Maroc.

Selon le magazine espagnol «Atalayar», « les commentaires du religieux-qui faisaient référence à la récupération des frontières du « grand Maghreb »- ont été considérés par Alger comme une attaque contre la souveraineté de l’Algérie elle-même et de la Mauritanie, ainsi qu’un appel explicite à attaquer la souveraineté des deux pays ».

Et le magazine espagnol d’ajouter que, « Malgré les déclarations controversées de Raissouni, les analystes affirment que ce n’est pas le point de vue officiel du Maroc ».

« Utiliser les déclarations de Raissouni pour attaquer le Maroc et créer des tensions entre le Maroc et ses voisins montre la mauvaise foi du régime algérien », écrit le journaliste Mohamed Mamouni Al Allawi dans le quotidien Al-Arab, cité par le magazine espagnol «Atalayar».

Cité par «Atalayar», Nabil Andalousi, un analyste international, est d’accord avec Al Allawi, rapporte le magazine espagnol,  « Le régime algérien ne perd aucune occasion d’attaquer le Maroc », déclare-t-il au quotidien arabe.

Andalousi accuse Alger d’essayer de « tendre les relations entre le Maroc et le reste des pays de la région », bien qu’il souligne également que, jusqu’à présent, il a échoué. L’analyste explique que la controverse n’a éclaté que deux semaines après les déclarations du religieux. « C’est-à-dire après que l’Algérie l’ait diffusé », ajoute-t-il.

« L’objectif principal de cette polémique est de déformer l’image du Royaume du Maroc auprès des opinions publiques algériennes et mauritaniennes et de le présenter comme un État expansionniste », explique l’analyste.

Andalousi souligne également que la vision officielle du Maroc « n’a jamais été celle d’une expansion vers les pays voisins, bien au contraire ». « Toutes les déclarations et les efforts diplomatiques du Maroc confirment la défense des territoires nationaux par Rabat », conclut-il.

La Mauritanie, pour sa part, a condamné les déclarations sans mentionner le Maroc. Le ministre de l’Éducation et porte-parole du gouvernement, Mohamed Maa El-Enein Ould Ayeh, a rejeté les commentaires comme étant « déplorables ». « Ils n’ont aucune crédibilité », a-t-il déclaré, selon l’AMI, l’agence de presse mauritanienne.

Depuis l’accession de Mohamed Ould Ghazouani à la présidence de la Mauritanie, Rabat et Nouakchott ont resserré leurs relations par le biais d’une coopération économique et diplomatique.

Le président Ghazouani s’est dissocié de l’Algérie sur certains sujets, comme la question du Sahara marocain, mais tente également de rester en dehors du conflit entre Rabat et Alger. Cependant ses relations avec Madrid ces derniers temps ont suscité l’ire du régime vert kaki, surtout après la nouvelle position de l’Espagne sur le Sahara marocain, son appuie au plan d’autonomie proposé par le Maroc depuis 2007, et la rupture des relations entre Alger et Madrid.

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