La police iranienne a tiré des gaz lacrymogènes et des coups de semonce pour disperser les manifestants dans la ville d’Abadan, dans le sud-ouest du pays, où l’effondrement d’un immeuble a fait 28 morts, ont rapporté samedi les médias locaux.
Il s’agissait de la troisième nuit de manifestations à Abadan et dans d’autres villes de la province frontalière de l’Irak.
Une grande partie d’un immeuble Metropol de 10 étages qui était en construction à Abadan, dans la province du Khuzestan, s’est effondrée lundi dans l’une des catastrophes les plus meurtrières depuis des années en Iran.
Les forces de sécurité d’Abadan ont « utilisé des gaz lacrymogènes et tiré en l’air près du site de l’effondrement » vendredi soir pour disperser des centaines de manifestants, qui pleuraient les vies perdues et demandaient que justice soit rendue aux auteurs de l’incident, selon l’agence de presse Fars.
Ailleurs dans le Khuzestan, une autre manifestation, dans la ville de Bandar-e Mahshahr, a vu des personnes chanter tout en frappant sur des tambours traditionnels et des cymbales, selon des images publiées par la même agence.
Les gens sont également descendus dans les rues plus loin, notamment dans les villes d’Ispahan, de Yazd et de Shahin Shahr, dans le centre de l’Iran, pour exprimer leur sympathie aux victimes de la tragédie.
Jeudi soir, à Abadan, un magasin appartenant à la famille du propriétaire de l’immeuble « a été incendié et détruit par des inconnus », avait rapporté auparavant l’agence de presse Tasnim.
Le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi, qui se trouve à Abadan, a déclaré samedi que « deux autres corps ont été retrouvés » et envoyés pour identification, ce qui porte le bilan à 28 morts, selon l’agence de presse nationale IRNA.
Les autorités n’ont toutefois pas annoncé combien de personnes sont encore coincées sous les décombres.
En janvier 2017, 22 personnes, dont 16 pompiers, sont mortes dans un incendie qui a ravagé le centre commercial Plasco de 15 étages à Téhéran.
