jeudi 25 avril 2024

Marocains de Palestine : des liens séculaires entre le Royaume et Al Qods

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Bab Al Maghariba

 

 

Lareleve.ma-MAP

 

  Alami, Maslouhi, Errifi, Habouch ou Hosseini, ce sont des noms parmi d’autres de familles marocaines, dont la présence en Palestine remonte à une époque historique lointaine, liée à la participation dans la lutte contre les croisés.

 

  Certes, il n’existe pas de statistiques sur le nombre réel de ces Marocains ayant émigré vers les territoires arabes occupés, mais selon les témoignages de certains d’entre eux, ils seraient 15.000.

 

  Originaire de Fès, Haj Riad Alami raconte que l’arrivée de ses ancêtres à Al Qods a coïncidé avec la libération de cette cité par le leader musulman Salahedine El Ayyoubi au 12e siècle.

 

  Approché par la MAP, à l’occasion de sa visite à l’hôpital de camp militaire installé à Ghaza, cet octogénaire maroco-palestino-américain souligne que le Maroc et cette terre sacrée ont tissé au fil des ans des liens spirituels et religieux forts.

 

  Haj Alami, qui réside à Ghaza avec 200 autres familles marocaines, évoque l’existence de plusieurs épisodes historiques et de preuves palpables démontrant cette forte présence marocaine.

 

  “Souq al Maghariba”, adjacent à la célèbre mosquée al Omari ou “Dar al Alami” sont une belle illustration de la présence de Marocains, outre leur implication dans l’action de secours et de bienfaisance dans la bande de Gaza, à travers la collecte de dons et des services fournis aux Palestiniens.

 

  Bien que Palestiniens de Ghaza, d’Al Qods, de la Cisjordanie ou d’autres villes, ils tiennent toujours à garder leurs passeports marocains, à célébrer les fêtes nationales et visiter leur pays d’origine régulièrement.

 

  Pour Obada Zine El Abidine, président du Comité des Waqfs et de la documentation à la Ligue des familles marocaines maqdessies, les Marocains émigraient à Bayt Al Maqdes, non seulement pour accomplir les rites du pèlerinage et poursuivre leurs études, mais également pour soutenir les musulmans et défendre cette cité contre les attaques des croisés.

 

Obada a également fait savoir que les Marocains forment la communauté musulmane la plus importante à Al Qods.

 

  A cet égard, ce Palestinien d’origine marocaine a cité l’exemple de la zaouia marocaine d’Abou Mdine el Ghout, un lieu de pèlerinage pour des milliers de personnes qui viennent visiter la bibliothèque de Waqf, qui témoigne de ce lien historique entre le Maroc et Bayt Maqdes.

 

  Obada rappelle avec amertume la confiscation, durant l’occupation sioniste en 1967, du fameux quartier El Maghariba qui est resté, pendant de longs siècles, un point de rencontres pour beaucoup de pèlerins venus du Maghreb.

 

  A cette occasion, il a lancé un appel aux organisations internationales spécialisées à intervenir pour protéger les lieux historiques et barrer la route aux tentatives israéliennes de dénaturer leur identité.

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