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Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid a réaffirmé, vendredi à Safi, que son département est animé d’une volonté réelle de réformer le système de la justice, conformément aux instructions de SM le Roi Mohammed VI.
Intervenant à l’ouverture du colloque national sur la réforme du système judiciaire, M. Ramid a souligné que son département place ce chantier de grande importance parmi les réformes stratégiques entreprises par le Royaume, conformément aux dispositions de la Constitution, dont l’objectif est de parvenir à l’indépendance de la justice, en harmonie avec les principes de démocratie, de protection des droits des citoyens et de suprématie de la loi.
Cette volonté claire, a-t-il ajouté, est partagée par les sensibilités nationales agissant selon une approche partenariale amorcée depuis l’installation par le Souverain de la Haute instance du dialogue national sur la réforme de la justice, qui compte parmi ses membres le président de l’Association des barreaux du Maroc et qui est investie de la mission d’élaborer une charte nationale de réforme globale et profonde du secteur.
Les structures du dialogue national mises en place comptent parmi leurs membres des dizaines de juristes et différents acteurs de la société civile qui prennent part à ce grand colloque, au débat national élargi sur la réforme de la justice, ainsi qu’aux conférences qui se tiennent au sein des cours d’appel, a-t-il fait remarquer, signalant qu’à cela s’ajoute le recours à des experts étrangers.
Le débat en cours embrasse les différentes questions touchant le système judiciaire, dont la moralisation et la modernisation de l’administration, la mise à niveau de la justice de la famille et les affaires relatives aux médias, a-t-il noté, mettant en avant l’importance accordée par la Constitution à l’indépendance de la justice.
Le gouvernement est résolu à améliorer les conditions des personnels du secteur, a assuré le ministre.
Il a, à ce sujet, exalté le rôle du secrétariat-greffe, insistant toutefois sur la nécessité de continuer à veiller à ce que le salaire corresponde au travail fourni, eu égard aux préjudices causés aux citoyens et aux avocats par la multiplication des grèves.
Pour sa part, le président de l’Association des barreaux du Maroc, Hassan Ouahbi, a expliqué que le département de la Justice et les barreaux du Royaume, de par les liens qui les unissent, doivent unifier leurs efforts pour faire face aux questions urgentes qui se posent.
Après avoir exprimé la volonté de l’Association de poursuivre son action pour l’instauration d’un pouvoir judiciaire indépendant, intègre, efficient et équitable, M. Ouahbi a souligné le rôle d’avant-garde qui reviendra à la Cour de cassation dans l’édification de la justice espérée.
Il a en outre fait part de constats se rapportant au dialogue national, citant notamment la non publication de textes encadrant la mise en oeuvre des dispositions de la Constitution.
Il a par la même occasion mis l’accent sur l’importance d’associer à ce grand chantier les acteurs principaux du système judiciaire et de capitaliser l’expérience cumulée par l’Association des barreaux du Maroc pour la mettre au service de la réforme.
Ce colloque de deux jours est organisé à l’initiative de l’Association des barreaux du Maroc sous le signe « La réforme du système de la justice est tributaire d’une réelle volonté politique ».