mercredi 24 avril 2024

 »Le projet marocain de l’énergie solaire » : une référence mondiale

-

 

 

Lareleve.ma-MAP

 

   »Le projet marocain de l’énergie solaire » suscite un intérêt croissant de la part des Etats, d’organisations internationales et de grandes entreprises spécialisées dans le domaine énergétique à l’échelle mondiale et ce, depuis le lancement par SM le Roi Mohammed VI, le 2 novembre 2009 à Ouarzazate, du gigantesque projet intégré de production électrique à partir de l’énergie solaire, appelé « Projet marocain de l’énergie solaire ».

 

  L’enjeu ne se limite pas à une concurrence intense entre les groupes économiques internationaux pour remporter le contrat de réalisation du mégaprojet marocain de l’énergie solaire dont la réalisation nécessite des investissements financiers d’une valeur de 9 milliards dollars, mais englobe d’autres aspects tels que la réduction de la dépendance énergétique, la préservation de l’environnement par la limitation des émissions des gaz à effet de serre, la réduction de la dépendance du Maroc vis-à-vis des énergies fossiles, l’incitation de la recherche scientifique et la création d’opportunités d’emploi.

 

  Le sérieux et la vigilance avec lesquels le Maroc accompagne la réalisation de ce projet colossal lui ont valu une crédibilité qui va crescendo auprès des milieux intéressés par les énergies propres au niveau international. Il s’agit notamment de parties impliquées dans le financement du projet, au premier chef la banque mondiale qui a annoncé, en décembre 2009, qu’elle est en train d’étudier les modalités d’un financement du projet marocain de l’énergie solaire, affirmant qu’il s’agit d’un projet « très ambitieux qui pourrait non seulement permettre d’atteindre les objectifs de la politique énergétique (sécurité énergétique, réduction des émissions de CO2) mais aussi être un moteur de croissance, contribuer au développement industriel et créer des emplois ».

 

  Le sérieux du Maroc est illustré par les mesures successives qui ont été prises pour la mise en place du cadre institutionnel, législatif et réglementaire en vue d’accélérer la réalisation de la première station programmée dans le cadre du projet : Le site du complexe d’Ouarzazate qui devra permettre de développer une puissance totale de 500 MW. La technologie retenue pour cette première phase est celle dite de la « concentration solaire à miroirs paraboliques » (Parabolic trough). Pour mettre en œuvre cette politique nationale, une nouvelle loi relative aux énergies renouvelables a été promulguée: la loi 13-09, de plus la loi 47-09 relative à l’efficacité énergétique a été promulguée en 2011 ainsi que la loi n 57-09 portant création de la société « Moroccan Agency For Solar Energy » (agence marocaine pour l’énergie solaire) .

 

  En outre, un « fonds pour le développement énergétique » a été mis en place ainsi qu’un institut de recherche en énergie solaire et en énergies nouvelles et l’agence marocaine de l’énergie solaire. De même, le projet de l’agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (Aderee) a vu le jour.

 

  Le projet marocain de l’énergie solaire a, ainsi, focalisé l’attention de différents pays et organisations, lors de conférences et congrès internationaux, tant ils considèrent l’expérience marocaine très intéressante sous différents angles.

 

  Il est à signaler, dans ce contexte, que le projet marocain a été au centre du sommet de la Terre sur le développement durable  »Rio+20 », tenu en juin dernier à Rio de Janeiro (Brésil), la date du sommet coïncidant avec l’arrivée de l’avion solaire suisse  »Solar Impulse » à la ville d’Ouarzazate, la destination finale de l’avion qui a volé sans une goutte de carburant durant son vol en provenance de la Suisse à destination du Maroc.

 

  Durant la treizième réunion du processus consultatif officieux des Nations Unies, axée sur les énergies marines renouvelables, qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2011, le projet marocain de l’énergie solaire a de même eu un écho   favorable auprès de l’ONU, l' »assemblée parlementaire de la Méditerranée » ayant annoncé, au siège de l’ONU, que la ville d’Ouarzazate abritera les travaux du colloque international sur « les défis énergétiques dans l’espace euro-méditerranéen » qui s’ouvre, ce vendredi 14 septembre 2012.

 

  L’organisation de ce colloque international en partenariat avec la chambre des conseillers, jusqu’au 16 courant à la ville d’Ouarzazate, s’inscrit dans le cadre de l’intérêt croissant porté par le Maroc au thème des énergies renouvelables et de l’encouragement des pays méditerranéens à adhérer à ce choix stratégique. D’autant plus que les pays méditerranéens entendent inciter le parlement euro-méditerranéen à s’intéresser aux atouts prometteurs des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. L’autosuffisance énergétique, la réduction du coût d’importation des produits pétroliers, la protection de l’environnement, le passage à l’économie verte ne sont pas les moindres de ses vertus et ce, en perspective de réaliser le développement durable.

 

  Le « projet marocain de l’énergie solaire », projet national ambitieux, d’un coût d’investissement estimé à 9 milliards de dollars, vise la mise en place en 2020 d’un parc d’une capacité de 2.000 mégawatts. Cinq sites ont été identifiés pour la réalisation du projet, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique tracée conformément aux Hautes Directives du Souverain. Il s’agit des sites de Ouarzazate, Ain Bni Mathar, Foum Al Oued, Boujdour et Sebkhat Tah.

 

  Ce projet d’envergure internationale, qui permettra d’assurer une capacité de production annuelle de 4500 GW, sur une superficie globale de 10 mille hectares, sera achevé vers la fin de l’année 2019, et la date de mise en service de la première centrale a été fixée à 2015.

- Advertisment -