Le roi Mohammed VI avec des jeunes bénévoles de la Fondation Mohammed V pour la solidarité
Lareleve.ma-MAP
C’est autour des valeurs de citoyenneté et de responsabilité que le discours royal du 20 août a jeté les fondements d’une nouvelle révolution qui confère aux jeunes »vraie richesse de la nation », un rôle de premier plan dans la construction du Maroc de demain.
En convergence avec les valeurs symbolisées par l’épopée de la Révolution du Roi et du peuple et la Fête de la jeunesse, SM le Roi a souligné le rôle qu’il importe aux jeunes de jouer »dans la construction d’un avenir digne des gloires et de la grandeur du passé », partant du constat que les grands chantiers lancés au Maroc ne peuvent atteindre les objectifs escomptés »qu’en s’appuyant sur la force et la créativité de la jeunesse marocaine ».
Il y va de l’impératif de »parachever l’aménagement du modèle singulier » qui se construit au Maroc, et qui est conçu dans la prise en compte des attentes de la jeunesse, »en tant que partie prenante dans le processus d’évolution sociale du pays, et composante jouissant de la citoyenneté pleine et entière, avec les droits et les obligations qui en découlent ».
A cet effet, SM le Roi a souligné que l’intérêt accordé à la jeunesse se révèle à travers la place qui lui est accordée dans les dispositions de la Nouvelle constitution, laquelle »accorde une importance capitale à la démocratie représentative et participative, et prévoit, à cet égard, la création des différents mécanismes favorisant la participation efficiente à la vie publique ».
Eu égard à l’importance de la qualification en tant que facteur favorisant »l’adhésion des jeunes à ce choix stratégique » SM le Roi a interpellé la nation sur la nécessité de se pencher sur ce système, de par sa vocation »à former les générations montantes et à les préparer à s’investir pleinement dans le processus de développement et de progrès démocratique de la société ».
Ce système, placé en tête des priorités nationales, a insisté SM le Roi, doit être repensé »non seulement pour assurer l’accès égal et équitable à l’école et à l’université pour tous nos enfants, mais également pour leur garantir le droit à un enseignement de qualité, doté d’une forte attractivité et adapté à la vie qui les attend ».
Il s’agit également, a dit le Souverain, de »permettre aux jeunes d’affûter leurs talents, de valoriser leur créativité et de s’épanouir pleinement, pour qu’ils puissent remplir les obligations de citoyenneté qui sont les leurs, dans un climat de dignité et d’égalité des chances ».
Le Souverain a préconisé à cet égard, de »revoir les approches et les méthodes en vigueur à l’école » pour passer d’une logique d’enseignement centrée sur l’enseignant et limité à la transmission des connaissances, à une autre logique, fondée sur la réactivité des apprenants, le renforcement de leurs compétences propres, le déploiement de leur créativité et le développement de leur savoir-faire, de façon à leur permettre de »s’imprégner des règles du vivre-ensemble dans le respect de la liberté, de l’égalité, de la diversité et de la différence ».
Pour ce faire, le discours royal a préconisé un changement au niveau du dispositif de formation et des objectifs pour faire de l’école »un lieu où prévaut une logique vouée à la formation de l’esprit critique et la stimulation de l’intelligence, pour une insertion assurée au sein de la société de l’information et de la communication ».
Dans cette vision, l’activation de la mise en œuvre des dispositions de la Constitution, relatives au nouveau Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, a été instamment recommandée par le Souverain. L’enjeu pour cette instance étant »d’apporter son concours pour pouvoir aborder avec succès ce tournant essentiel et décisif non seulement pour l’avenir des jeunes, mais aussi pour le devenir du Maroc ».
La question de l’éducation a rappelé le Souverain »est l’affaire de toute la société » au regard notamment des attentes des jeunes qui souhaitent »l’émergence des conditions optimales à leur plein épanouissement », une »meilleure insertion sociale et professionnelle, en même temps qu’un environnement favorable à l’accès au logement, à la santé et aux différentes structures de proximité ».
Dans l’échelle de priorités des jeunes, la culture n’en a pas moins revêtu dans le discours royal une importance cruciale, du fait que »la culture constitue de nos jours un levier fondamental pour la création, l’innovation, le ressourcement spirituel et l’affirmation de la personnalité nationale ».
Par-delà les énormes efforts déployés pour garantir aux jeunes l’accès aux multiples services et diverses prestations, le Souverain a jugé impératif de combler les lacunes et difficultés existantes et ce, à travers la mise au point d »’une stratégie globale qui mettrait fin à la dispersion des prestations fournies actuellement à notre jeunesse » et l’adoption d »’une politique intégrée qui associe, dans une synergie et une convergence, les différentes actions menées en faveur des jeunes ».
Le Souverain a insisté, à cet égard, sur le rôle que devra jouer le »Conseil Consultatif de la Jeunesse et de l’Action associative » non sans évoquer, par ailleurs, la place accordée aux jeunes marocains »issus de l’émigration et établis à l’étranger », comme en témoignent les dispositions novatrices, de la nouvelle Constitution consacrant leurs droits. SM le Roi a par la même occasion rendu hommage à leur solide attachement à leur pays, à leur contribution à son développement et à la défense de ses causes nationales.
Par ailleurs, le Souverain a évoqué en ces circonstances la mémoire de feue SAR, la Princesse Lalla Amina, rappelée à Dieu en ces jours bénis, annonçant Sa décision »d’annuler toutes les cérémonies de célébration de Notre anniversaire eu égard à la place particulière que la défunte occupait auprès de nous tous ».