vendredi 19 avril 2024

6ème journée du Festival Mawazine : Et ce n’est pas fini !

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Lareleve.ma

  Presque une semaine de musique, de danse et de fête et le public en veut encore. Tous voudraient que cette alchimie avec la musique et les artistes ne s’arrête jamais. Heureusement, encore quelques jours devant nous pour continuer à rêver et s’élever. Et pour ce jeudi, encore tout un programme !

 

  Le clou de cette sixième journée fut à ne pas douter le concert événement de Jimmy Cliff à l’OLM Souissi. Dès son entrée sur scène, le chanteur le plus populaire de Jamaïque a été acclamé par une foule euphorique. « Je suis déjà venu au Maroc mais c’est la première fois que je viens à Rabat, a déclaré la star. Je suis très heureux d’être ici aujourd’hui. » Dans une ambiance survoltée, scandant son nom par milliers, les spectateurs ont ensuite savouré les plus grands tubes de leur idole. Une prestation qui restera dans les annales de Mawazine !

 

  Auparavant, c’est la trompette d’Ibrahim Maalouf qui a charmé les spectateurs du Théâtre Mohammed V. Inspiré par sa culture libanaise, le compositeur, arrangeur et virtuose a offert au public un voyage inédit dans un univers qui métisse le jazz, l’oriental et la musique classique.

« Je suis très content de me produire devant le public marocain, dans un festival aussi important que Mawazine », a confié le musicien sous les applaudissements de la foule.

 

Le virtuose trompettiste Ibrahim Maalouf est l’une des rares personnes au monde capable de jouer de la trompette à quart de tons, inventée par son père à la fin des années soixante

 

Légende et hommage

 

De son côté, la scène du Bouregreg accueillait une légende de l’afrobeat, le Ghanéen Ebo Taylor et sa formation AfroBeat Academy.

 

« Quand je rentrerai à Berlin, je dirai à tout le monde que les Marocains sont un peuple formidable ! » déclare Ebo Taylor sous le charme d’un public survolté.

 

  Salué par ses fans, le musicien et arrangeur de génie a ensuite livré un show 100% funky accompagné de cuivres jazzy, de percussions africaines et de chœurs, un grand brassage qui a littéralement électrisé le public.

 

  Autre légende, cette fois-ci marocaine, le groupe Lamchaheb a sonné le rappel des années 70 et de l’âge d’or de la musique progressive. Hommage au regretté Mohamed Sousdi, le concert a mêlé un répertoire maghrébin influencé par les musiques occidentales, rock et pop. Un son unique, caractérisé par la présence d’une mandoline et d’une guitare électrique.

Ovationnés par la foule, ce furent ensuite au tour des groupes Alwane, Jilghiwan et Five Stars de faire danser le public.

 

Puissance et sensualité

 

  D’un continent à l’autre, c’est en Europe, plus précisément en Espagne que le public avait rendez-vous au Chellah. Dans ce fief des musiques du monde, Lole Montoya a submergé le public d’un irrésistible flamenco, mêlant sa voix puissante à des sonorités arabes nouvelles et envoutantes.

 

A l’espace Nahda, c’est une autre voix qui a captivé la foule. Venue de Syrie, Assala a livré une prestation pleine de sensualité et de magie.

Entrée dans la cour des grands de la musique arabe, sa présence scénique hors du commun a séduit les spectateurs qui ont longuement acclamé la jeune femme. Vêtue d’un caftan rose, Assala a chanté en duo avec Amal Bouchari, gagnante de Studio 2M, et a rendu hommage à Warda en interprétant une de ses chansons.

 

  Très applaudie aussi, la chanteuse marocaine Aicha El Waad a partagé la scène de Bahnini avec son frère, le chanteur Mehdi Abdou. Quant à la véritable star du festival, la ville de Rabat, elle a été illuminée tout au long de la journée par des troupes de rue venues des quatre coins du monde : les percussionnistes et danseurs de Casa Fiesta, l’orchestre de Casbah Fanfare, les danseurs de Dife Kako et les musiciens roumains deMahala  Rai Banda.

 

  La transmission et l’échange étaient également au rendez-vous de la master class de Nønne Mai Svalholm. Considérée comme l’une des meilleures chorégraphes contemporaines, l’ex directrice de l’école du Ballet royal du Danemark est longuement revenue sur son expérience, évoquant un métier passionnant et exigeant. « La danse c’est beaucoup d’entraînement, mais c’est aussi une autre façon de voir le monde », a-t-elle confié devant une assistance attentive et studieuse.

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