samedi 30 septembre 2023

La machine à cash de Johnny Hallyday s’enraye

-

 

 

 

  Alors que le fisc français lui réclame 9 millions d’euros, le chanteur peine à remplir les salles pour sa 181e tournée. Les trois concerts prévus au stade de France risquent même de tourner au fiasco financier.

 

  S’il comptait sur ses concerts pour régler ses dettes au fisc français, Johnny Hallyday va devoir trouver autre chose. La billeterie de son ambitieuse tournée commencée le 24 avril par un gala à l’Orpheum Theater de Los Angeles, devant 2.000 fans français, donne des sueurs froides aux producteurs du rocker. Même revenu de l’enfer et malgré un très beau spectacle dans la tradition de ses grands shows à l’américaine avec lumières de Jacques Rouveyrollis, musiciens américains et orchestre symphonique, Johnny peine à attirer les foules.

 

  La plupart des dates de la 181e tournée de Johnny affichaient avant le lever de rideau des recettes très décevantes en comparaison des précédentes tournées, de l’investissement consenti par les producteurs et des capacités potentielles des lieux choisis. Moins de 5.000 billets ont été vendus pour le concert de Ruoms en Ardèche le 26 juin, moins de 25.000 au Stade de Nantes La Beaujoire, alors que deux concerts y étaient originellement prévus, moins de 15.000 au Mans, moins de 10.000 à Sochaux, moins de 1.000 à Tel Aviv en octobre.

 

Une pelouse qui restera vide

 

  Mais dans ce bilan décevant, les trois soirées des 15, 16 et 17 juin au Stade de France sont en train de se transformer en un piège financier, selon nos informations. Sur 80.000 billets mis en vente par spectacle, moins de 50.000 ont été vendus pour le 15, moins de 60.000 pour le 16 et moins de 25 000 pour le 17. La jauge du Stade de France est telle que dans la configuration choisie par l’organisateur, avec moins de 50.000 billets vendus, la pelouse est vide. Il aurait été prudent d’annuler une date mais plus le temps passe et plus cela devient difficile et coûteux. Une autre solution pourrait consister à arguer d’un empêchement de dernière minute, mais un tel choix, désastreux en terme d’image, est inimaginable de la part de Johnny et de son producteur.

 

  Johnny qui, selon le Canard Enchaîné fait l’objet d’un redressement fiscal de 9 millions d’euros, avait touché une avance de 12 millions d’euros de la part de son nouveau producteur Gilbert Coullier lors de son transfert à l’été 2010. Une avance qui risque de s’avérer très difficile à récupérer ou à rentabiliser pour la maison de production, qui en outre a engagé plusieurs millions d’euros d’investissements pour cette tournée à hauts risques. Les trois semaines de répétitions à Los Angeles, les cachets des meilleurs artistes et musiciens, les gigantesques moyens de production, mais surtout la location des 50 salles et stades de la tournée sont les principaux postes de dépenses.

D’aprés Challenges

 

- Advertisment -