Lareleve.ma-Agences
Le Royaume-Uni a été autorisé mardi par la Cour européenne des droits de l’homme à extrader vers les Etats-Unis cinq activistes islamiques soupçonnés de participation à des actes de terrorisme international entre 1998 et 2001.
Dans un arrêt rendu à l’unanimité, les juges de Strasbourg estiment que les cinq hommes, trois Britanniques, un Egyptien et un Saoudien ne couraient pas le risque d’être soumis à des traitements inhumains et dégradants outre-Atlantique, Washington ayant notamment garanti qu’ils ne seraient pas condamnés à mort.
Les autorités de Londres sont toutefois invitées à surseoir à leur extradition tant que la décision n’est pas définitive, les requérants disposants de trois mois pour faire appel.
La Cour a ajourné son arrêt s’agissant d’un sixième requérant.
Les cinq hommes seraient impliqués dans divers dossiers dont une prise d’otages au Yémen en 1998, la participation aux attentats contre les ambassades de Nairobi et Dar-et-Salaam la même année ou un projet d’implantation d’un camp d’entrainement au djihad aux Etats-Unis.
L’un d’eux, le Saoudien Khaled al Fawwaz, est inculpé de plus de 269 meurtres.
Les requérants contestaient principalement le caractère inhumain de la prison ADX Florence, située dans le Colorado, qui héberge, dans des conditions d’isolement strict, les détenus considérés comme les plus dangereux aux Etats-Unis.
La juridiction du Conseil de l’Europe estime que s’ils étaient reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, « les autorités américaines auraient de bonnes raisons de considérer qu’ils constituent un risque important pour la sécurité et d’imposer des limitations strictes à leur capacité de communiquer avec le monde extérieur ».