jeudi 25 avril 2024

Les réformes initiées par le Maroc ont contribué à alléger la tension sociale

-

 

 

 

Lareleve.ma

 

  Le secrétaire général de la Fédération du démocratique du Travail (FDT), Abderrahmane Azzouzi a souligné, mardi au Caire, que les réformes entreprises par le Maroc au cours de la dernière année ont contribué à alléger la tension et balisé la route pour le lancement d’un débat sur un certain nombre de questions en suspens telles la réforme des régimes de retraite, l’indemnisation pour perte d’emploi et le chômage parmi les diplômés universitaires.

 

  M. Azzouzi, qui intervenait lors des travaux de la 39ème conférence de l’Organisation arabe du Travail (OIT-1/8 avril), a précisé que ces réformes ont consisté notamment en la révision de la Constitution et la tenue d’élections législatives anticipées, ainsi qu’en la création du Conseil économique et social et la conclusion d’un accord lors du dernier round du dialogue social.

 

  Il a également rappelé la ratification par le Royaume d’un certain nombre de conventions internationales, la suppression de l’article 288 du Code pénal qui limite les libertés syndicales et la révision du statut de la fonction publique et le régime des salaires, faisant savoir que le Royaume, à l’instar des autres pays de la région, fait face à plusieurs problèmes dont la résolution nécessite une implication de toutes les parties concernées et un traitement « sérieux et responsable ».

 

  M. Azzouzi a, par ailleurs, appelé au soutien de l’action arabe commune en matière d’élargissement de la protection sociale et au respect des principes visant la garantie d’un travail décent, ainsi qu’à l’adoption des mesures appropriées aux niveaux national et arabe pour faire face aux effets négatifs de la mondialisation.

 

  Le secrétaire général de la FDT a aussi plaidé pour l’établissement de relations de coopération entre les partenaires sociaux permettant de se doter de régimes développés dans le domaine de l’emploi, de réduire le fossé existant entre les secteurs public et privé et d’étendre la couverture sociale aux employés du secteur non formel.

 

Pour gagner ces paris, le responsable syndicaliste a souligné qu’il est impératif pour les centrales syndicales, le patronat et le gouvernement à procéder à une évaluation des politiques publiques dans le domaine de l’emploi et de la protection sociale, et à une révision du rôle assumé par les administrations en charge du travail.

 

  M. Azzouzi a fait remarquer que les mutations que connaît le monde arabe aura des impacts sur le développement, appelant dans ce sens à trouver des solutions et des stratégies arabes communes.

 

  Cette nouvelle donne impose à l’OIT et les instances arabes spécialisées de servir de plate-forme de réflexion et de dialogue pour promouvoir l’emploi et la protection sociale, renforcer le rô le des syndicats, encourager le principe de la négociation collective au sein des unités de production, a-t-il souligné.

 

  Le Maroc est représenté à cette rencontre arabe par une forte délégation, conduite par le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, M. Abdelouahed Souhail.

 

  Lors de cette rencontre, le Maroc a été choisi à l’unanimité membre du comité des libertés syndicales, relevant du bureau arabe du travail.

- Advertisment -