samedi 20 avril 2024

Obama encore piégé par un micro ouvert

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Lareleve.ma-Agences


  En discussion avec son homologue russe Dmitri Medvedev au sommet sur la sécurité nucléaire, le président américain a oublié que les micros pouvaient capter la conversation. « C’est ma dernière élection. Après mon élection, je disposerai de plus de flexibilité », lui a-t-il expliqué.

 

  Décidément, Barack Obama oublie que les micros de télévision sont partout dans les réunions internationales et sont souvent ouverts. On se souvient qu’en novembre dernier, lors du dernier sommet du G20 à Cannes, son aparté avec Nicolas Sarkozy sur Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, avait failli déclencher un mini-clash diplomatique.

 

  « Je ne peux plus le voir, c’est un menteur », lui avait tout d’abord dit le locataire de l’Elysée.  « Tu en as marre de lui, mais moi, je dois traiter avec lui tous les jours ! », lui avait répondu le président américain.

 

« Je transmettrai l’information à Vladimir »

 

  Ce mardi, c’est une conversation avec Dmitri Medvedev, le président russe, qui fait polémique outre-Atlantique. Les deux hommes se sont rencontrés lundi en marge du sommet sur la sécurité nucléaire de Séoul. Comme en novembre dernier, un micro ouvert a capté une partie de l’échange, censé rester discret. Dmitri Medvedev -président russe jusqu’à la passation de pouvoirs avec Vladimir Poutine prévue début mai- demande tout d’abord à Barack Obama une marge de manoeuvre, en particulier sur la question du déploiement bouclier antimissile en Europe, source de tensions entre les deux pays.

 

  Réponse du président américain : « C’est ma dernière élection. Après mon élection, je disposerai de plus de flexibilité ». Sous-entendu : en raison de la campagne électorale, je dois rester ferme pour ne pas m’aliéner l’électorat conservateur. Réponse de Dmitri Medvedev : « Je comprends. Je transmettrai cette information à Vladimir ».

 

Romney « inquiet »

 

  Sans surprise, les républicains se sont emparés de ces propos pour dénoncer ce qu’ils assimilent à un double jeu de la part de Barack Obama. Mitt Romney, le favori du parti pour l’investiture en vue de la présidentielle de novembre, se dit ainsi « très inquiet ». « Le président dit une chose et en fait une autre ». « La Russie n’est pas un ami sur la scène internationale. Et c’est très troublant, très inquiétant, de voir ce président chercher davantage de flexibilité, et qu’il n’ait pas à rendre des comptes aux Américains pour ses relations avec la Russie », a-t-il lancé sur CNN.

 

 

  Réplique de Barack Obama : « la seule façon pour moi d’avancer sur ces questions est de consulter le Pentagone, le Congrès et d’obtenir le soutien des deux partis. Franchement, le contexte actuel n’est pas propice à ce genre de consultations sérieuses. Je pense que ce que vous avez écrit au cours des dernières 24 heures le montre assez bien », a-t-il souligné.

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