mercredi 24 avril 2024

Sahara: Le plan d’autonomie, une porte de sortie honorable

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Lareleve.ma-MAP

 

  Le projet marocain d’autonomie pour le Sahara, soutenu par la France, offre « une porte de sortie honorable à chacun des protagonistes, mais aussi une organisation institutionnelle et un modèle de développement encore inconnu dans le monde arabo-musulman », a déclaré vendredi à Paris le sénateur français François Grosdidier.

 

  Cette proposition s’inscrit dans le cadre des efforts du Maroc pour relancer l’Union du Maghreb Arabe (UMA) en vue de « dépasser le contentieux saharien entretenu artificiellement par son voisin », a-t-il souligné à l’occasion d’un colloque, en hommage à feu SM Mohammed V et à l’action de la monarchie marocaine, révélatrice de « l’exception marocaine » dans un contexte du Printemps arabe.

 

  A cet égard, il a tenu à rappeler les liens historiques d’allégeance rendant « effective » la souveraineté marocaine sur le Sahara, reconnue par les anciennes puissances coloniales, dont la France.

 

  Dans un développement historique, il a soutenu que « si le colonisateur avait été le même de Tanger à Dakhla, et s’il s’était retiré en même temps de l’ensemble du territoire, jamais la souveraineté marocaine sur le sud n’aurait été contestée », a-t-il relevé.

 

  « La France sait aussi qu’aujourd’hui un Etat indépendant de 300.000 habitants serait dans l’incapacité d’exercer le contrôle d’une région saharienne aussi vaste », alors que « les Etats voisins, dix fois plus peuplés, sont déjà à la peine et ne parviennent pas à bout des réseaux mafieux ou terroristes », a ajouté le sénateur français, convaincu que « c’est un Maroc, joignant la Méditerranée à la Mauritanie, qui assure le meilleur pont entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne, tant sur le plan politique qu’économique ».

 

  Et de conclure que la réussite du Maroc en tant que « puissance émergente au plan régional » dépendra de « sa force intérieure, mais aussi des appuis et soutiens qu’il trouvera au sein du bassin méditerranéen et en Europe principalement ».

 

  Le sénateur UMP (droite) a soutenu cette thèse durant un colloque-hommage à Feu SM le Roi Mohammed V organisé à Paris à l’occasion de la publication de l’ouvrage « Mohammed V ou la monarchie populaire » de l’écrivain français Charles Saint-Prot, en commémoration du 50e anniversaire du décès de feu S.M. Mohammed V (1961).

 

  Initié par l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG-Paris) et le Centre Maurice Hauriou pour la recherche en droit public de la faculté de droit-Paris Descartes, sous l’égide de l’Académie française des sciences morales et politiques, le colloque a réuni un parterre d’universitaires, de juristes, d’historiens et autres spécialistes français du monde arabe pour relever l’importance de la monarchie marocaine en tant qu' »institution originale, bien adaptée à l’identité et aux intérêts du Maroc, un gage de stabilité et aussi de progrès ».

 

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