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Rafael Nadal et Roger Federer doivent renouer avec leur histoire commune et croiser le fer pour la 28e fois samedi en demi-finale du Masters 1000 d’Indian Wells.
L’Espagnol de 25 ans a atteint le dernier carré dans le désert californien pour la septième année consécutive en rétablissant la situation face à David Nalbandian, contre lequel il a perdu son premier jeu de service du tournoi.
Après 2 h 40 min d’effort, Nadal a arraché vendredi une victoire 4-6, 7-5, 6-4 sur un Argentin qui a été à deux points du match dans le deuxième set.
Le Suisse de 30 ans lui a aisément franchi le cap des quarts de finale contre Juan Martin Del Potro, après avoir dû batailler trois sets aux deux tours précédents. Vainqueur 6-3, 6-2 en 1 h 09 min, il a de nouveau fait des misères à l’Argentin, battu en sets secs pour la quatrième fois de la saison par Federer, seul joueur contre lequel il a perdu depuis la mi-janvier.
L’autre demi-finale devait opposer samedi également le N.1 mondial Novak Djokovic à l’Américain John Isner (N.11).
« Contre Roger, c’est toujours un match spécial, a estimé Nadal, N.2 mondial. C’est toujours un match très important pour nous deux, même si ce n’est pas une finale. Jouer contre lui est toujours un peu plus significatif que contre d’autres adversaires car il s’agit probablement du meilleur joueur de l’histoire ».
« J’ai peut-être joué les matches les plus importants de ma carrière contre lui et vice versa », a-t-il ajouté.
En écho, l’homme aux 16 titres du Grand Chelem, actuel N.3 mondial, a expliqué: « Nous avons joué de superbes matches l’un contre l’autre partout dans le monde depuis le temps. C’est un des plus grands joueurs de tous les temps, avec une éthique de travail exemplaire ».
L’oasis de Nadal
Avec 18 victoires en 27 matches, Nadal a historiquement dominé leurs affrontements mutuels, qui représentent près de 70 heures de jeu, dont 4 heures
48 minutes pour leur légendaire finale de Wimbledon en 2008.
Mais les deux hommes n’ont jamais joué l’un contre l’autre à Indian Wells, où Federer s’est imposé trois fois (2004-2006) et Nadal deux (2007, 2009).
Pour le Bâlois, la surface utilisée dans le désert californien avantage le Majorquin par sa lenteur.
« Indian Wells et Miami (la semaine prochaine) sont les courts en dur les plus favorables à Rafa parce qu’ils sont lents. Comme il se déplace super bien, ça lui convient bien. Il a été très constant ici ces dernières années ».
Indian Wells est en effet devenu l’oasis de Nadal au fil des ans (sept demi-finales, deux titres et une finale perdue depuis 2006) alors que Federer ne s’y amuse plus guère depuis son fameux triplé 2004-2005-2006 (trois demi-finales, une élimination au 1er tour et une autre au 2e tour).
« Moi je trouve que cette surface n’est pas plus lente que la plupart des autres courts en dur du circuit, a répondu Nadal. La balle vole et va vite.
Peut-être que l’année prochaine, ça sera plus rapide ici, si Roger a dit ça ».
« Cette semaine, j’ai eu plein d’avertissements pour dépassement de temps (time violation), c’est la vérité », a-t-il ensuite glissé candidement mais pas de façon anodine.
La semaine dernière, Federer avait en effet jeté une petite pierre dans le jardin de l’Espagnol en se demandant comment il pouvait jouer quatre heures contre Nadal sans que ce dernier, notoirement lent entre ses points de service, ne prenne un avertissement pour dépassement de temps.