vendredi 8 décembre 2023

Hommage aux soldats musulmans morts pour la France

-

 

 

 

Lareleve.ma-AFP


  Nicolas Sarkozy a tiré un trait mercredi à la mosquée de Paris sur le débat qui a agité la campagne présidentielle autour de la viande halal en souhaitant, devant leurs autorités, que les musulmans de France ne soient pas « blessés par des polémiques qui n’ont pas lieu d’être ».

 

  « Je leur ai dit (…) combien je souhaitais qu’en cette période électorale, certains de nos compatriotes ne se sentent pas blessés par des polémiques qui n’ont pas lieu d’être », a déclaré M. Sarkozy à la presse à l’issue d’un entretien avec le recteur de la Grande Mosquée, Dalil Boubakeur, et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui.

 

  « J’ai voulu dire (…) à nos compatriotes de confession musulmane qu’ils ont naturellement le droit de vivre leur foi comme n’importe quel citoyen a le droit de vivre sa religion », a-t-il insisté en rappelant sa volonté de bâtir un « islam de France » et non pas un « islam en France ».

 

  Avant cet entretien, Nicolas Sarkozy a inauguré à la Grande Mosquée un mémorial dédié aux soldats musulmans tombés pour la France.

 

  Cette visite et l’entretien qui a suivi interviennent après la polémique sur la viande halal lancée par la candidate du FN à la présidentielle Marine Le Pen, qui a suscité des déclarations controversées dans la majorité et suscité le trouble des autorités religieuses musulmanes et juives.

 

  Le Premier ministre François Fillon avait évoqué les « pratiques ancestrales » d’abattage des religions juive et musulmane et le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, présent mercredi à la mosquée de Paris, fait un lien entre le droit de vote des étrangers aux élections locales et le halal. Un lien finalement jugé « excessif » par M. Sarkozy.

 

  « Je ne pense pas que les musulmans de France aient à s’inquiéter de la position fondamentale du gouvernement français, en tout cas du président de la République, et de l’opinion française en général », a déclaré Dalil Boubakeur mercredi après son entretien. « Les éléments d’actualité (…) nous paraissent complètement circonstanciels et même hors de propos », a-t-il ajouté.

 

  « Il faut rester vigilant, les déclarations de nature à enfoncer les musulmans ou à les blesser risquent de revenir », a pour sa part réagi M. Moussaoui. « Il est important que les hommes politiques et les hauts responsables (…) disent haut et fort leur respect et le respect de la République à tous leurs enfants ».

- Advertisment -