Photo de Mohamed Cheikh Biadillah à la tribune du conseil national
Anouar Mouloud
L’heure de vérité a sonné peut être pour le Pam ; les préparatifs vont bon train pour le congrès; le premier du genre depuis la création . Beaucoup de ténors cachent mal leurs ambitions de s’arroger les premières places à la direction du parti. Mais dans ce contexte de compétition, on découvre aussi des départs nombreux et chez un certain nombre de cadres et de membres fondateurs, des appréhensions et des inquiétudes.
A la recherche d’une identité
Le congrès du 17 février devra en premier, trancher sur la question du positionnement du parti restée en instance depuis sa création, Le Pam demeure à ce jour sans aucun référentiel idéologique. Une identité n’est –cependant- que l’expression d’une volonté par des couches sociales. Y a-t-il des franges de la population dont le Pam pourrait se considérer le porte-voix ? Une question majeure dont les conséquences au niveau du parti ne peuvent rester confinées dans les enjeux des mandats électifs. Le PAM n’a pas d’engagement social clair, or il ne peut y avoir de politique efficace sans engagement authentique.
Va-t-il virer à gauche ? La question fait sourire les gens de gauche labellisés dans d’autres formations de cette obédience. Pour eux, le Pam n’est qu’une variante parmi les outils confectionnés par les appareils de l’Etat .Pour les « Pamistes » non plus cette option n’est pas l’unique possibilité en débat ; lesdits conservateurs ou notables, les arrivants des formations de la droite ou les centristes libéraux du parti, ceux-là aimeraient s’imposer également, même si la social-démocratie reste le choix en vogue. Dans le texte présenté au conseil national du mois dernier, le Pam se propose de plaider pour un projet économique libéral dans un Etat social qui garantit la justice, l’équité et la reddition des comptes.
Réussir d’abord le congrès !
Pour certains membres influents, les questions idéologiques pourraient trouver leurs solutions par étapes ; par contre, ils souhaiteraient que le congrès fasse la rupture avec l’époque des consensus et active la démocratie interne. Ils avouent qu’il y a déjà de nombreux départs mais estiment que le Pam se porte mieux sans ceux-là. Sur le plan de l’organisation, le comité préparatoire, présidé par Ilyas El Omari, met l’accent sur le défi de réussir déjà la préparation du congrès. Le comité a mis en place des procédures pour l’élection des congressistes qu’il qualifie de rigoureuses et transparentes. 3% des places seront réservées aux cadres et profils pointus. La direction, sera élue par scrutin de liste.
Une fois le congrès tenu, le parti se fixe comme prochaine priorité les futures élections locales et régionales. Cette fois l’objectif sera de contribuer à la régénération des élites locales et de prouver sa force comme une composante nationale bien établie sur la scène politique. Bref, toute une ambition, au coeur d’une tempête qui souffle encore !