mardi 23 avril 2024

Y-a-t-il de la vie ailleurs?

-

 

 

 

Lareleve.ma-AFP

  Une nouvelle exoplanète potentiellement « habitable » vient d’être découverte. En un quart de siècle, plus de 750 planètes ont été détectées autour d’autres étoiles que le soleil. Y-a-t-il de la vie ailleurs ? Une vie intelligente et même une civilisation avancée ?

 

 

  Voici cinquante ans, l’astronome américain Frank Drake avait résumé dans une équation toutes les inconnues, de la fraction d’étoiles possédant des planètes, aux probabilités d’émergence de la vie, voire d’une vie intelligence et d’une civilisation technologique.

 

 

  Il peut y avoir de une à des milliers de telles civilisations au sein de la Voie Lactée, selon les valeurs plus ou moins optimistes données à chaque inconnue. Les récentes avancées ont-elles permis de les préciser?

 

 

  La fraction d’étoiles comportant des planètes avait été « tout à fait sous-estimée » il y a un demi-siècle, relève Florence Raulin-Cerceau, du Museum national français d’histoire naturelle, qui a réuni il y a quelques semaines à Paris astronomes, chimistes, biologistes et anthropologues pour plancher sur l’équation de Drake.

 

 

  Il y aurait davantage de planètes que d’étoiles dans notre galaxie, selon une étude publiée en janvier.

 

 

  Parmi les 755 exoplanètes – orbitant autour d’une étoile autre que le Soleil- recensées depuis 1995, quatre sont situées dans une « zone habitable » autour de leur soleil, c’est-à-dire là où l’eau peut se trouver sous forme liquide en surface.

 

 

  Faut-il élargir cette définition ? Introduire une notion de planètes « favorables à la vie », comme dans la formule de Drake, permettrait de prendre en compte la présence d’une atmosphère. « L’eau est une condition a minima, après il faut le reste », souligne Mme Raulin-Cerceau.

 

 

 

Planètes « favorables à la vie »

 

  Question clé : sur quelle fraction de planètes « favorables à la vie », la vie apparaît-elle effectivement ? Au moins 50% au sein du système solaire, si l’on considère que seules Mars et la Terre sont ou ont été autrefois « favorables à la vie ».

 

 

  La réponse est moins optimiste si les lunes du système solaire abritant des océans internes sont prises en compte.

 

 

  Trois satellites de Jupiter – Europe, Ganymède et Callisto- ont des océans cachés sous la glace, tout comme Titan et Encelade, lunes de Saturne, rappelle François Raulin, président de la Société française d’exobiologie.

 

 

  Les satellites de plusieurs exoplanètes géantes sont aussi susceptibles d’être « habitables ». Au moins 27 lunes seraient concernées, selon le catalogue (Habitable Exoplanets Catalog – HEC) établi par un laboratoire de l’université de Porto-Rico-Arecibo.

 

 

Une fois la vie apparue, quelles sont les chances d’évolution vers une forme intelligente ?

 

  « Certains pensent qu’au départ, l’évolution est un peu hasardeuse, contingente », mais qu’après, il y a « des contraintes physiques, biochimiques : l’évolution ne va pas n’importe où, n’importe comment », relève Mme Raulin-Cerceau.

 

 

  Ainsi, sur Terre, l’oeil s’est développé « de façon complètement indépendante plusieurs fois pour aboutir quasiment au même produit », explique-t-elle.

 

 

  Pour évaluer nos chances de détecter dans le cosmos les signaux émis par d’autres êtres intelligents, Frank Drake avait invité à déterminer deux paramètres encore plus incertains : l’évolution sociale conduit-elle vers des sociétés technologiques ? Avec quelle probabilité ? Quelle est la durée d’une civilisation capable de communiquer dans l’espace ?

 

 

  Les premiers calculs avaient conduit à créer le programme d’écoutes SETI (Recherche d?une intelligence extraterrestre). Tout en continuant à sonder le ciel tous azimuts, les astronomes ciblent maintenant les exoplanètes « d’intérêt exobiologique », précise Mme Raulin-Cerceau.

 

 

 

Et la solution de l’équation? Chacun peut s’amuser à la calculer sur un site internet:

 

 http://exobio.chez-alice.fr/formule.htm

 

- Advertisment -