lundi 4 décembre 2023

Faut-il rappeler à Ramid ses responsabilités ?

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Anouar Mouloud


   Les Cheikhs de la Salafiya Jihadia, Hassan Kettani, Mohamed Rafiki alias Abou Hafs et Omar Haddouchi, qui purgeaient des peines de prison depuis 2003, ont été graciés samedi par SM le Roi Mohammed VI. Ces prédicateurs qui avaient fait l’éloge des attentats du 16 mai 2003, ont été graciés à l’occasion de l’Aïd Al Mawlid.  Hassan Kettani, avait été condamné à 25 ans de prison. Mohamed Rafiki et Omar Haddouchi avaient écopé respectivement de 20 et 30 ans de prison en 2003.

 

   Ces personnes et d’autres  ont été de fait les idéologues qui ont donné à d’autres  les alibis et arguments pour passer aux actes violents et au terrorisme .Pourtant certains politiques ont choisi depuis le début de les justifier et de les défendre. Ce fut le cas d’un Ramid et de nombreux leaders du Pjd. Aujourd’hui, celui qui est devenu entre temps ministre de la justice grâce au verdict des élections (acte païen selon la même idéologie salafite), jubile pour avoir réussi à susciter la clémence royale envers ces individus.

   La réalité est moins rose, certains de ces salafites ont peut être muri pour réfléchir et adopter les moyens universels de l’action pacifiste dans le champ public et politique ; d’autres au contraire se sont radicalisés encore et l’expriment déjà depuis leur libération samedi dernier.

 

   Il est ainsi de la responsabilité de ceux comme le PJD et certains de ses leaders  en particulier (Ramid en tête) d’assumer ce fait ; en premier ils doivent répondre clairement à la question de savoir s’il est délictueux ou pas de faire des prêches appelant à l’usage de la violence ? Propager la haine envers ceux qui sont différents de nous ? Diffuser les propos et comportements discriminatoires envers les femmes ?…

 

   En second lieu Ramid et ses amis désormais en postes de responsabilité, prétendent être du coté du Maroc tolérant et attaché aux libertés publiques et individuelles, il est donc de leur devoir de venir en aide et de soutenir pas seulement les Haddouchi et consorts, mais surtout aujourd’hui de veiller à la défense de ceux qui risquent d’être ou sont déjà leurs victimes au sein de la société marocaine. C’est là une responsabilité morale urgente, notamment à la lumière de toute cette évolution confuse sur la scène sociale mais aussi à la lumière des déclarations incendiaires de certains de ces nouveaux libérés.

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