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Que sera la campagne agricole qui court ? Sera- t-elle moyenne à faible comme l’indique le niveau déficitaire des précipitations recueillies jusqu’à maintenant ou sera-t-elle excellente ainsi que le veulent les experts de ce département ? On ne sait. Ce qui est patent au contraire c’est que cette campagne est donnée tantôt pour une chose et la fois suivante pour son contraire.
Pour le ministère qui vient de rendre public ce qu’il a appelé un récapitulatif des chutes de pluies jusqu’à la mi-janvier, le déficit constaté sur ce plan est du tiers environ. Mais, s’empressent d’ajouter ces auteurs, alors que ce déficit eut dû menacer le développement végétatif des céréales d’automne, les averses de la mi-janvier ont tout sauvé.
Cependant ils sont les seuls à faire preuve d’autant d’optimisme. Tout le monde, les experts autonomes en tête, disent que la saison agricole – en ce qui concerne les céréales en particulier – est sérieusement compromise. En fait, même en convenant de l’effet de rallonge des pluies de la mi-janvier,, ces experts objectifs pensent que les jeux sont faits et que la récolte sera à peine moyenne. Et cela ajoutent-ils, même dans le cas de pluies nouvelles avant mars.
Ces perspectives ramènent les conclusions du ministère de l’agriculture et de la pêche à ce qu’elles sont en vérité : des paroles de politicien soucieux de leurs images de marque plus que de sincérité envers leurs administrés.
Comme ce maquillage de la vérité agricole semble convenir à Benkirane qui ne l’a pas dénoncé, il est à craindre que cela ne s’étende aux autres ministères de son gouvernement. Ce qui ne saurait tarder tant les promesses de ce gouvernement sont exagérées et quasiment intenables.