Des chercheurs de la Technical University of Darmstadt en Allemagne sont en phase de mise au point d’un dispositif nasal, qui permet le dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer. A l’exemple de la ventoline, moyen oral (bouche) pour arrêter la crise d’asthme.
Ces spécialistes se sont basés dans leurs recherches sur la présence du dérivé d’une protéine appelée Tau, détectée principalement dans le cerveau mais qu’on peut déceler dans les cellules nerveuses de l’œil. En suivant cette piste, il était nécessaire, pour le diagnostic, de faire un scanner de la rétine, et avant tout, de rendre fluorescents et visibles les dépôts de la protéine par le médecin. Et c’est le déclic, Euréka ! La protéine se retrouve aussi dans les muqueuses nasales et ce, avant même que toute forme de démence n’apparaisse.
Le vaporisateur, dernier cri scientifique du mois de novembre, devient le best of des innovations. Le mécanisme consiste à injecter dans le nez, le réactif fluorescent, et le médecin n’a qu’à glisser un endoscope pour chercher la présence ou non des dépôts de cette protéine dans les muqueuses nasales. Actuellement, en phase d’expérimentation sur une centaine de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, les chercheurs allemands essaient de déterminer, en parallèle, en phase clinique, le stade le plus probant du diagnostic.
Sur la base d’un dépistage précoce, les médecins pourraient intervenir efficacement et avant terme, dans le traitement de cette maladie, au premier stade, avant l’agrégation en amas de cette protéine causant la mort des neurones encore appelées cellules nerveuses. Mais aussi, anticiper le traitement de cette pathologie neurodégénérative incurable qui touche 25 millions de personnes dans le monde. Le Maroc en compte, aux dernières statistiques de l’Association Maroc Alzheimer (AMA) de septembre 2011, 80 000 cas. Si l’on prend en compte les projections démographiques, le nombre de patients atteints par cette maladie liée à la vieillesse ira crescendo.
Amina Jalal