La fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe (GME) par l’Algérie, qui cherche désespérément un ennemi extérieur pour détourner l’opinion publique de sa crise interne, déclenchera une crise énergétique en Méditerranée, a écrit la revue italienne Formiche.
« Après la décision de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc et d’interdire aux avions marocains de traverser l’espace aérien algérien, des gestes qui se sont avérés sans conséquences », l’Algérie « joue sa dernière carte celle de fermer à partir de novembre les vannes du GME, qui passe par le territoire marocain ».
« Voulant antagoniser le Maroc », qui avait prévu cette éventualité, Alger a coupé un important approvisionnement énergétique aux Espagnols s’élevant à 6 milliards de mètres cubes de gaz, a expliqué la même source, relevant qu’il a promis aux Espagnols une compensation en augmentant la capacité du gazoduc Medgaz, connecté directement à Almeria, à 10 milliards de mètres cubes.
Selon le média italien, cette solution n’est pas suffisante pour compenser l’approvisionnement habituel, notant que l’Algérie veut exercer une forme de chantage envers l’Europe surtout que cette décision a été prise dans un contexte économique où le prix du gaz est particulièrement élevé et représente une menace pour l’approvisionnement énergétique de l’Europe.
Par ailleurs, la revue Formiche a souligné que « l’Algérie et son protégé le polisario défient la communauté internationale et menacent la sécurité dans la région du Maghreb en rejetant la résolution 2602 de l’ONU qui appelle au respect des dispositions du cessez-le-feu respectées par le Maroc ».
L’Algérie a annoncé, dimanche, sa décision de ne pas reconduire l’accord sur le gazoduc Maghreb-Europe (GME). Cet acte unilatéral est considéré par nombreux observateurs et hommes politiques européens comme un chantage de la part d’Alger envers l’Europe, suite notamment à l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de sa dernière résolution qui vient consolider les acquis du Royaume concernant la question du Sahara marocain.