jeudi 25 avril 2024

Le Maroc est totalement «décomplexé» vis-à-vis de la «présence» au sein de l’UA d’une entité fantoche

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Il ne faut pas s’y m’éprendre, ceux qui prétendent que la présence du Maroc, au plus Haut niveau, à Abidjan à l’occasion du Sommet UA-UE, signifierait une quelconque reconnaissance de la pseudo «rasd» se trompent lourdement.

 

D’abord, comment oser mettre sur le même pied d’égalité une Nation africaine ancestrale, profondément enracinée au sein de son continent d’appartenance, avec une entité fantoche, non reconnue par l’ONU et ne possédant aucun attribut d’un Etat souverain au regard du Droit International, portée à bout de bras par un régime aux abois ?

Ensuite, il faut à avoir à l’esprit que la «présence» de la pseudo «rasd» au sein de l’UA est un état de fait depuis 1984, que le retour du Royaume à l’UA vise à bouleverser, à travers une démarche pragmatique et volontariste, initiée par SM le Roi Mohammed VI, rompant totalement avec la politique de la «chaise vide», symbolique, certes, mais peu concluante sur le plan stratégique.

Enfin, alors que la position traditionnelle de l’UE – et de l’ensemble des pays européens – a été une nouvelle fois réaffirmée (aucune forme de reconnaissance de la pseudo «rasd» et le rappel que le conflit du Sahara est du ressort exclusif du Conseil de Sécurité de l’ONU), le Maroc partenaire incontournable et essentiel, à la fois pour l’Afrique et pour l’Europe, fort d’une Vision Royale proactive, innove, propose, investi, développe, co-construit et rassemble.

Loin de toute forme de polémique et de volonté de diviser la famille africaine sur des sujets subalternes, il faut comprendre que le Royaume a changé son fusil d’épaule. Le Maroc, dont la politique étrangère n’est pas figée, a changé de logiciel en faisant évoluer le schéma directeur de sa doctrine. En effet, en retrouvant l’UA, sa «famille institutionnelle», le Maroc a fait sereinement le choix de combattre les adversaires de notre intégrité territoriale de l’intérieur. Le Royaume, à travers ses acquis et sa place centrale au sein du continent, sa future adhésion à la CEDEAO, son ouverture vers l’Afrique de l’Est et l’Afrique anglo-saxonne, ses projets africains structurants, sa crédibilité politique et ses réformes engagées au Sahara, saluées par l’ensemble des résolutions du CS de l’ONU depuis 2007, sans oublier la dynamique positive de retrait des reconnaissances de la pseudo «rasd» (aujourd’hui près du quart des membres de l’UA seulement contre plus de la moitié il y a 18 ans), est totalement «décomplexé» vis-à-vis de la «présence» au sein de l’UA d’une entité séparatiste, ne représentant qu’elle-même et dont les principaux soutiens s’essoufflent au gré du temps. Le temps, justement, joue en faveur d’un Maroc fort et confiant. Les réalités et les dynamiques politiques le démontrent.

Alors que nos adversaires, en incapacité d’agir positivement en faveur de l’organisation, ne sont voués, en attendant leur suspension inéluctable de l’UA à moyen terme, à ne faire que dans la simple et pure figuration, le Royaume dicte le tempo et maîtrise son agenda. Plus qu’un simple slogan dogmatique, le Maroc est effectivement dans son Sahara et le Sahara est incontestablement dans son Maroc. N’en déplaise à nos adversaires, il suffit d’aller à Laayoune ou à Dakhla pour constater cette réalité implacable !

*président fondateur de l’Institut Amadeus, un think tank marocain

 

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