Voici quelques points-clés du rapport « Le nouveau modèle de développement du Maroc: Contribution du CESE », adopté à l’unanimité par l’Assemblée générale du Conseil et rendu public ce jeudi:
1. Le Maroc est un pays qui possède de nombreux atouts et qui peut aspirer à une ambition de développement. Le CESE préconise ainsi d’exploiter les atouts du Royaume, de capitaliser sur ses réalisations, tout en partant des fondamentaux du projet de société du Maroc et des Hautes orientations de SM le Roi. Il recommande également de se donner une nouvelle ambition légitime de développement.
2. Le modèle de développement actuel n’est pas en mesure de concrétiser cette ambition. Pour bien définir les choix qui vont sous-tendre le nouveau modèle de développement, il est important de commencer d’abord par examiner dans quelle mesure le modèle actuel permet d’assurer la prospérité, l’épanouissement et le développement des capacités, l’inclusivité, l’égalité des chances, la solidarité et la durabilité.
3. Les écarts constatés entre l’ambition collective et ce qu’apporte le modèle actuel de développement sont manifestes. Ils constituent les « symptômes » des dysfonctionnements dudit modèle. En particulier, les inégalités d’accès aux droits fondamentaux, notamment, à travers des services publics de qualité, alimentent la polarisation sociale et territoriale sur plusieurs dimensions. Ces dimensions sont autant de lignes de fracture qui érodent la confiance et empêchent d’avancer.
4. « Les citoyens ne sont pas pourvus des conditions et des moyens pour une contribution effective au développement », « les femmes demeurent à la marge du développement », « un monde rural isolé, peu équipé et ne contribuant pas suffisamment au développement du pays », « un système de privilèges qui accentue l’exclusion et ralentit l’ensemble de la croissance », « des entrepreneurs soumis à des contraintes limitant leur initiative et réduisant les champs d’opportunités » et « une orientation générale peu lisible des politiques publiques et une exécution souvent lente et inefficiente » sont les six faiblesses principales hypothèquent la concrétisation de l’ambition souhaitée.
5. Le CESE propose d’adopter de nouvelles inflexions à travers neuf grands choix pour définir le nouveau modèle de développement selon une approche méthodique et participative.
6. Les nouveaux grands choix devront refléter la complexité de l’ambition collective. Celle-ci exprime clairement la décision, non paradoxale, d’aller vers un rythme de développement fort sans exclure personne, de libérer les énergies tout en accueillant et en soutenant tous les pans de la société.
7. Le succès du modèle de développement reste conditionné par sa capacité à permettre in fine, à toute la société marocaine d’accéder à un « mieux-vivre-ensemble » et à tous les citoyens de s’accomplir dans le cadre d’un « mieux-être ».
8. Le « mieux-vivre-ensemble » constitue un défi majeur pour toutes les composantes de la société autour de l’impératif de consolider « notre communauté de destin » sur la base d’une vision citoyenne commune, celle d’un Maroc plus démocratique, plus prospère et plus solidaire, garantissant une meilleure qualité de vie pour tous.