Le Maroc a mis en place une approche innovante de lutte contre le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) qui en fait un leader dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA), a affirmé la directrice exécutive adjointe du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), Shannon Hader.
Le Royaume est l’un des pays qui font des progrès significatifs dans la réalisation des objectifs fixés en matière de lutte contre cette maladie à l’horizon 2020, a souligné Mme Hader dans une interview accordée à la MAP dans le cadre de ses rencontres « Face à la MAP », en marge d’une rencontre régionale de concertation sur le SIDA.
« Il est très important de prendre des mesures courageuses, inspirées par l’expérience de pays comme le Maroc, qui réalisent véritablement des progrès significatifs dans la mise en œuvre de leurs objectifs à l’horizon 2020, afin d’en tirer des leçons relatives à l’efficacité des mesures prises, au niveau d’engagement politique et financier et au type de programmes requis », a-t-elle ajouté.
La responsable onusienne a déploré le fait que les pays du monde n’aient pas suffisamment progressé dans la réalisation des objectifs escomptés d’ici à l’an 2020, notant que le taux de réduction d’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) n’a pas dépassé 16% chez les adultes depuis 2010.
Selon Mme Hader, la situation paraît « généralement plus sombre » dans la région MENA, sachant que depuis 2010, le nombre de décès dus au VIH a augmenté de 9% et celui de nouveaux cas d’infection par le virus de 10%.