Du 10 au 30 novembre 2023, les cimaises de la salle Mohamed El Fassi du Ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication accueillent des œuvres à la fois intrigantes et fascinantes de la plasticienne Nadia Mihfad. Un travail que l’artiste nous présente par ses propres mots.
«Au-delà de la peau…, l’être humain», c’est ainsi que je pourrai intituler mon récent travail sur les faciès. Mon parcours professionnel dont les débuts furent en tant qu’urgentiste ainsi que mon engagement dans le social et les missions médico – humanitaires m’ont amenés à me questionner sur l’Homme.
Pour moi ses représentations, sont plus des visages que des portraits. Des visages que je voudrai représenter sans identité, sans sexe, sans âge, sans race, sans repères…etc. En bref l’Homme à l’état brut.
Mon acte plastique émane d’une pulsion profonde qui me guide dans une perpétuelle quête de l’ETRE, de ses angoisses, de ses souffrances, de ses joies et de ses rêves…
Consciemment ou inconsciemment, je me suis rendu compte, qu’au fil de ma recherche, j’ai fini par mettre en place un «filtre virtuel» de couleur BLEU, comme un acte de grâce pour ses ETRES, pour les accompagner dans leur voyage de résilience. Ceci afin, peut-être, d’atténuer l’horreur qu’ils semblent subir. Ces derniers en paraissent alors plus paisibles et plus pacifiques malgré l’angoisse et les cris qu’ils semblent vouloir exprimer la plus part du temps. Bien que d’autres fois, ils peuvent paraître aussi étonnés, timides, tristes, ou à la limite hébétés.
Ce filtre qui au gré des œuvres est devenu parfois rouge, peut être sous l’influence de tous les évènements récents horribles et terribles que connait notre Monde.
Je dédie ces œuvres aux victimes et sinistrés du récent séisme de l’Haouz ainsi qu’aux victimes et martyres de la Palestine.