Le carburant arrivé mercredi dans la bande de Gaza via l’Égypte qui doit servir pour l’acheminement de l’aide humanitaire n’est «pas du tout suffisant», a déploré l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), confirmant une première livraison depuis le début de la guerre.
Un peu plus 23 000 litres d’essence ont été livrés, «mais leur utilisation a été restreinte par les autorités israéliennes [et servira] seulement pour le transport de l’aide» humanitaire, a déploré le patron de l’Unrwa à Gaza, Thomas White, sur X (ex-twitter).
Il n’y a «pas de pétrole pour faire fonctionner l’approvisionnement en eau ou les hôpitaux», a-t-il ajouté.
Selon M. White, cet approvisionnement équivaut à «la moitié d’un camion-citerne» et ne représente «que 9%» des besoins quotidiens de l’agence pour «maintenir [ses] activités sauvant des vies»
Le média d’État égyptien Al-Qahera News avait fait état plus tôt de l’entrée mercredi dans la bande de Gaza d’un camion de carburant venant d’Égypte, pour la première fois depuis le début de la guerre .
L’ONU ne cesse de réclamer l’envoi de carburant à Gaza, notamment pour alimenter les hôpitaux, mais Israël refuse, affirmant qu’il pourrait être utilisé par le Hamas pour ses activités militaires.
Son agence dans la bande de Gaza avait averti lundi que ses opérations humanitaires cesseraient sous 48h, faute de carburant, alors que les combats font rage dans le territoire palestinien assiégé où la situation humanitaire est désastreuse, selon des ONG.
Dans la bande de Gaza, où Israël a dit vouloir «anéantir» le Hamas, les bombardements israéliens menés en représailles à l’attaque du 7 octobre ont tué 11 320 personnes, majoritairement des civils, parmi lesquels 4650 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Environ 1200 personnes ont été tuées en Israël dans l’attaque du Hamas le 7 octobre, en grande majorité des civils, selon les autorités israéliennes.