dimanche 10 décembre 2023

Maroc : Le champ gazier d’Anchois est sur le point d’entrer en production

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Le Maroc continue de se concentrer sur la production de gaz afin de devenir plus autosuffisant et de pouvoir devenir un exportateur d’énergie dans la mesure du possible. 

Les ressources énergétiques sont importantes à l’heure actuelle et le pays d’Afrique du Nord s’est engagé à développer son industrie en investissant dans les énergies renouvelables, telles que le solaire, l’éolien et l’hydrogène vert, et en travaillant sur les nouveaux gisements qui ont été découverts ces dernières années dans le domaine des hydrocarbures, en particulier ceux liés au gaz naturel.

Le royaume marocain produit du gaz naturel à partir de petits gisements, atteignant un total de 100 millions de mètres cubes par an. D’autre part, il importe 900 millions de mètres cubes d’autres pays pour couvrir la demande intérieure, qui est estimée à 1 milliard de mètres cubes par an, selon les données du ministère de la transition énergétique et du développement durable.

Même si la production nationale augmentera avec de nouveaux apports comme le puits de gaz d’Anchois, qui est sur le point d’être mis en service au large de Larache, dans le nord du Maroc, par la société britannique Chariot Oil & Gas, ou ceux de Tendrara, gérés par une autre société britannique qui travaille sur le territoire marocain comme Sound Energy, Guersif, El Gharb et Essaouira.

La découverte du champ d’Anchois a été faite en janvier 2022 et Chariot a considéré cette découverte comme très importante dès le départ. Entre-temps, les projets gaziers sur le territoire marocain se sont multipliés dans différentes zones au fil des ans. « Le Maroc dispose de plusieurs bassins sédimentaires onshore et offshore dont la géologie a permis la genèse de différents systèmes pétroliers potentiellement favorables à l’accumulation de gisements de gaz », avait alors déclaré Abdellah Mouttaqi, secrétaire général de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM).

Les projets s’étendent sur plusieurs territoires du royaume marocain, notamment au large de Larache, Essaouira, Guersif, Zag, Boudnib, Tendrara et Missour, entre autres.

La société britannique d’exploration pétrolière et gazière Chariot Oil & Gas a signé avec l’ONHYM un accord approuvant les principes clés de la vente à long terme de la future production de gaz du projet Anchois, au large de Larache. L’accord reflète le partenariat stratégique entre la société britannique, qui concentre ses activités en Afrique, et l’ONHYM, ainsi que l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) du Maroc. L’accord a été inclus dans le projet « Lixus Gas » au large de Larache, dans lequel Chariot détient une participation de 75 % et l’ONHYM de 25 %.

Amina Benkhadra, PDG de l’ONHYM, a souligné « l’engagement pour le développement du champ gazier d’Anchois », en partenariat avec Chariot, qui est dans l’intérêt du pays nord-africain.

Le puits marocain dans le permis Lixus couvre une superficie de 2 390 kilomètres carrés et le champ d’Anchois a un potentiel de plus de 28 milliards de mètres cubes de gaz.

En ce qui concerne le champ Larache, la société britannique Chariot a obtenu l’approbation de l’étude d’impact sur l’environnement (EIE) pour le puits Anchois, l’un des plus importants champs d’exploration de gaz naturel avec un potentiel d’exploitation significatif qui est déjà sur le point de devenir une réalité avec le début prochain de la production.

La société, cotée à la bourse de Londres, a déclaré avoir reçu cette approbation du ministère de la transition énergétique et du développement durable, ce qui représente une étape importante dans le développement du projet d’extraction de gaz de la côte de Larache.

Selon l’annonce de la société britannique, l’approbation est valable pour cinq ans et couvre tous les aspects du développement, y compris les futurs puits, l’infrastructure offshore et la connexion du projet au gazoduc européen du Maghreb, qui transportait auparavant le gaz algérien vers l’Espagne via le Maroc, comme l’a rapporté TelexPresse.

« L’approbation de l’EIE est une étape importante dans la mise en œuvre du projet », a déclaré Pierre Raylard, responsable de l’activité gazière et directeur national de Chariot Energy au Maroc, qui a noté que l’autorisation donnée en termes d’environnement pour le développement du champ d’Anchois signifie « le respect des normes environnementales marocaines et internationales les plus strictes », comme le rapporte TelexPresse.

Selon Chariot, le potentiel de ce gisement est estimé à environ un milliard de mètres cubes de gaz naturel par an et, s’il est atteint, il couvrira la totalité des besoins annuels du Royaume pour les années à venir.

Avec ce développement de l’industrie énergétique nationale, le Maroc vise à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations de gaz et à accroître son indépendance énergétique. Il contribuera également au développement de l’économie et de l’emploi dans les régions où cette nouvelle industrie énergétique se développe.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a récemment expliqué la prolifération de ces nouvelles réserves de gaz, qui permettraient au Maroc d’augmenter sa production de gaz naturel de 300 %. L’objectif est désormais d’atteindre une production de 400 millions de mètres cubes par an, dépassant largement les 100 millions de mètres cubes produits actuellement par an.

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