Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a dit samedi vouloir «autre chose» que l’Autorité palestinienne, actuellement présidée par Mahmoud Abbas, pour diriger la bande de Gaza après la guerre qu’il y mène pour «éradiquer» le mouvement palestinien Hamas.
«Il ne pourra pas y avoir une autorité dirigée par quelqu’un qui, plus de 30 jours après le massacre [du 7 octobre], ne l’a toujours pas condamné . Il faudra autre chose là-bas. Mais dans tous les cas, il faudra qu’il y ait notre contrôle sécuritaire», a déclaré le dirigeant lors d’une allocution télévisée.
«Il nous faut un contrôle sécuritaire total avec la possibilité d’entrer quand nous le voulons pour déloger les terroristes qui peuvent émerger de nouveau», a-t-il martelé.
«Il n’y aura pas d’autorité civile qui enseigne à ses enfants la haine d’Israël, la haine des Israéliens», a-t-il encore dit.
L’Autorité palestinienne et Israël ont souvent été accusés d’enseigner la violence et la haine ou de diaboliser l’autre dans leurs programmes scolaires.
«Sur le jour d’après, Gaza sera démilitarisée, il n’y aura plus de menace venue de Gaza sur Israël. Le massacre du 7 octobre a définitivement prouvé que tout endroit qui n’est pas sous contrôle sécuritaire israélien verra un retour de la terreur», a-t-il poursuivi.
«Cela s’est vérifié en Cisjordanie», l’autre territoire palestinien occupé par Israël, où l’armée israélienne a multiplié depuis le début de la guerre les incursions jusqu’au cœur de villes théoriquement sous le contrôle unique de l’Autorité palestinienne.
La Cisjordanie est séparée géographiquement de la bande de Gaza, bombardée sans répit par Israël depuis le 7 octobre en riposte à l’attaque du Hamas.
L’attaque du Hamas, d’une violence et d’une ampleur inédites depuis la création de l’État d’Israël en 1948, a fait environ 1200 morts du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon des chiffres officiels israéliens.
Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens ont fait plus de 11 000 morts, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Depuis le 7 octobre, plus de 180 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des tirs de soldats ou de colons israéliens, selon le ministère palestinien de la Santé.