Le projet du gazoduc Maroc-Nigéria s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération économique et commerciale entre les pays africains. Il vise à fournir un approvisionnement énergétique durable et fiable à la région, à stimuler les économies locales et à créer de nouvelles opportunités d’emploi.
Selon le portail espagnol «Comando Fotografico», ce gazoduc est «un projet ambitieux qui contribuera au développement de l’Afrique».
Depuis son annonce, ajoute le même portail, le projet du gazoduc Maroc-Nigeria attire les convoitises des investisseurs. C’est l’un des projets les plus ambitieux d’Afrique, explique le média espagnol, ajoutant que «ce projet énergétique massif, qui traverse 13 bassins hydrographiques régionaux, consiste en un pipeline de 7.000 km ». Il promet de répondre aux besoins énergétiques d’environ 400 millions de personnes dans 11 pays africains.
Et la même source d’expliquer que, l’importance de ce projet a été reconnue au niveau international, ce qui a incité Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) Corporation à lancer un appel aux investisseurs, lors d’une manifestation organisée à Abuja, notant que depuis son introduction en 2016, le gazoduc a reçu « un coup de pouce important en termes de financement ».
Le portail espagnol a rappelé qu’en décembre 2021, le Maroc et le Nigeria ont signé l’accord de financement du projet, qui a été approuvé par la Banque islamique de développement (ISDB), ajoutant qu’en 2022, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a fourni un financement important pour étudier la faisabilité du projet.
De plus, le gazoduc Maroc-Nigeria a «non seulement la capacité d’approvisionner l’Europe en gaz, mais il ambitionne également de promouvoir le développement socio-économique en Afrique», réitérant que de nombreux experts «s’accordent sur le fait que ce projet attirera des investissements étrangers et créera des opportunités d’emploi et de richesse dans les pays traversés», a indiqué Comando Fotografico.
Il devrait favoriser le développement de l’Afrique, en offrant des opportunités d’investissement et en garantissant la sécurité énergétique et la croissance socio-économique dans la région, estime l’auteur du rapport.
De sa part, la société britannique « RPS Group » se prépare à participer au projet du gazoduc Maroc-Nigeria. Basée au Royaume-Uni, l’entreprise a réussi à obtenir un contrat de soutien au projet de gazoduc, sur la base de la demande de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et le NNPC.
Dans le cadre de ce contrat, la société britannique est appelée à étudier l’environnement du projet, elle mesurera pendant une année entière les conditions météorologiques et océaniques le long du tracé proposé du gazoduc. Les équipes MetOcean de l’entreprise apporteront leur soutien à travers son nouvel atelier à Newbury.
Mele Kyari, PDG du NNPC, a récemment déclaré que la deuxième phase des études préliminaires d’ingénierie et de conception (FEED) a été presque achevée. Un constat approuvé par le journal nigérian « The Vanguard » qui a rapporté que les processus d’appel d’offres pour les études, les évaluations d’impact environnemental et social et le cadre politique pour l’acquisition et la réinstallation des terrains sont mis sur les bons rails.
Il convient de noter que cet important projet concerne jusqu’à présent 13 pays et nécessite des investissements estimés à environ 25 milliards de dollars.
En juin dernier, quatre protocoles d’accord ont été signés à Abuja dans le cadre de ce projet, entre la NNPC et l’ONHYM. D’autres partenaires ont joint le projet entre autres : la Petrolic Holding Côte d’Ivoire (PETROCI) et la Société Nationale des Pétroles du Libéria (NOCAL), la Société Nationale des Hydrocarbures du Bénin (SNH-Bénin) et la Société Nationale des Pétroles de la République de Guinée (SONAP).
Le projet du gazoduc Maroc-Nigéria devrait être l’un des projets majeurs d’infrastructures du continent africain et devrait avoir un impact significatif sur le développement économique et social de la région.
Avec ce partenariat crucial, le Maroc et le Nigeria espèrent renforcer l’intégration économique entre les pays africains et parvenir à un développement durable et global dans la région. La société britannique RPS Group joue un rôle important dans ce projet en apportant son expertise dans le domaine de l’environnement et de l’énergie pour soutenir la mise en œuvre du projet.