Le régime alimentaire carné n’est pas des plus favorables pour l’environnement ; pourtant, malgré leurs efforts, certains ont beaucoup de mal se passer de viande.
Pourquoi est-ce plus simple pour d’autres qui réussissent leur conversion le plus naturellement du monde, vers un régime alimentaire végétarien ? La réponse est alors peut-être dans nos gènes et ce n’est pas la première fois que des recherches établissent le lien entre la génétique et des préférences alimentaires.
De nombreux chefs réussissent à démontrer combien les légumes peuvent remplacer la viande à partir du moment où l’on extrait au maximum leur goût. Mais force est de constater que de passer au régime végétarien n’est pas si simple. Ce serait en fait pas donné à tout le monde, dans la mesure où les gènes seraient impliqués dans la capacité de certains à savoir se passer de viande.
À l’échelle de la Planète, on estime que le système alimentaire est responsable de 27 % des émissions de gaz à effet de serre. Une réalité environnementale qui ne risque pas de s’arranger si les projections de l’OCDE se concrétisent.
Le végétarisme, une histoire d’ADN ?
C’est donc décidé, vous allez retenter de vous mettre au régime végétarien ! Ce n’est pas faute d’essayer pourtant. Mais, rien n’y fait, à chaque tentative, vous finissez par craquer et ajouter de la protéine animale au menu. Ce ne serait en fait pas de votre faute ! La raison se trouverait dans… votre ADN. Dans une récente étude publiée dans la revue scientifique Plos One, des chercheurs américains et britanniques expliquent que « ces résultats confirment le rôle de la génétique dans le choix d’un régime végétarien et ouvrent la porte à de futures études visant à élucider davantage les voies physiologiques impliquées dans le végétarisme ».
L’un des auteurs qui a participé à l’étude, le Docteur Nabeel Yaseen, professeur émérite de pathologie à la Feinberg School of Medicine de l’Université Northwestern rapporte plus concrètement, dans un communiqué, que « bien que les considérations religieuses et morales jouent certainement un rôle majeur dans la motivation à adopter un régime végétarien, nos données suggèrent que la capacité à adhérer à un tel régime est limitée par la génétique ».
Un lien entre la génétique et les préférences alimentaires ?
En l’occurrence, il s’agit de comprendre le rôle important que jouent les lipides dans le métabolisme des consommateurs. Certains ne pourraient en fait pas s’en passer. Plusieurs gènes ont été identifiés comme étant associés au végétarisme. Certains d’entre eux interviennent lorsque l’organisme synthétise les lipides tandis qu’ils interviennent aussi dans la fonction cérébrale. « Les lipides complexes sont un domaine dans lequel les produits végétaux diffèrent de la viande », détaille le chercheur. Et de supputer « la viande pourrait contenir des composants lipidiques dont certaines personnes ont besoin. Et peut-être que les personnes dont la génétique favorise le végétarisme sont capables de synthétiser ces composants de manière endogène. Cependant, pour le moment, ce ne sont que des spéculations et il reste encore beaucoup à faire pour comprendre la physiologie du végétarisme ».