Selon cette étude, l’attribution de la Coupe du Monde est perçue comme une opportunité majeure pour le Maroc en termes de visibilité internationale, de couverture médiatique et d’attractivité touristique. Cette occasion unique promet de stimuler l’économie nationale et de renforcer la réputation du Maroc en tant que destination touristique de premier plan. Cependant, cette édition de la Coupe du Monde présente des particularités qui nécessitent une gestion financière judicieuse.
L’étude souligne que le Maroc devra mobiliser des ressources considérables pour préparer cet événement historique. Les coûts de construction des stades et des centres d’entraînement sont estimés à environ 25 milliards de dirhams (MMDH) sur la période 2024-2030, une somme qui sera entièrement prise en charge par l’État. Les entreprises publiques, notamment à travers les SEGMA, devront également contribuer en finançant les projets liés à l’infrastructure et au réseau de transport, pour un montant d’environ 17 MMDH, en ayant recours à des crédits bancaires et au marché de la dette privée.
Pour couvrir d’autres coûts inhérents à l’organisation, le Maroc devra envisager de mobiliser des prêts concessionnels extérieurs ainsi que des dons et aides de la part d’autres pays pouvant atteindre 10 MMDH. Malgré ces investissements massifs, l’étude rassure quant à la capacité du Maroc à financer cet événement sans exercer de pressions excessives sur ses finances publiques.
Cependant, une préoccupation subsiste quant au déficit du compte courant, qui devrait s’aggraver d’ici 2030 en raison de l’augmentation des importations de produits finis et semi-finis, atteignant environ 25 MMDH, soit 1,5% du PIB. Cette tendance devrait toutefois s’inverser à moyen et long terme grâce à l’accroissement des recettes touristiques.
En ce qui concerne les secteurs bénéficiaires, le BTP (Bâtiment et Travaux Publics) devrait largement profiter des 52 MMDH alloués au coût total de l’organisation, notamment pour la construction des stades et des centres d’entraînement. Le secteur des télécommunications est également en ligne de mire, avec des opportunités liées à l’augmentation du trafic voix et data, ainsi qu’aux investissements dans l’extension et l’amélioration des infrastructures réseau du pays, notamment la mise en place de la 5G.
En parallèle, pour répondre à la demande générée par l’événement, il faudra fournir environ 100 000 lits supplémentaires dans les villes hôtes pour l’année 2030. Les recettes touristiques prévues pour cette année atteignent quant à elles environ 120 MMDH.