Un flot incessant : près de la moitié de la population du Haut-Karabakh a fui la région du Caucase depuis l’offensive éclair de l’Azerbaïdjan la semaine dernière, qui a brutalement mis fin aux rêves d’indépendance des séparatistes arméniens.
Ils sont désormais 53 629 à s’être réfugiés en Arménie, selon de nouveaux chiffres communiqués mercredi par Erevan, à la suite de l’opération militaire dont le bilan s’élève à plus de 400 morts dans les deux camps.
Pour ajouter aux tourments de l’enclave, plus de 100 personnes sont toujours portées disparues après l’explosion d’un dépôt de carburant pris d’assaut par les habitants, lundi soir, en plein exode. Le drame a fait 68 morts et 290 blessés.
L’Azerbaïdjan avait ouvert la veille la seule route reliant le Haut-Karabakh à l’Arménie, quatre jours après la capitulation des séparatistes et un accord de cessez-le-feu qui place sous le contrôle de Bakou la région d’environ 120 000 habitants, essentiellement peuplée d’Arméniens.
Les autorités se sont engagées à permettre aux rebelles qui rendraient leurs armes de partir. Elles ont cependant arrêté mercredi l’homme d’affaires Ruben Vardanyan, qui a dirigé le gouvernement séparatiste de l’enclave de novembre 2022 à février 2023, alors qu’il tentait de rejoindre l’Arménie.