samedi 23 septembre 2023

L’UE appelle l’Iran à revenir sur l’exclusion des inspecteurs de l’AIEA

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L’Union européenne a appelé dimanche l’Iran à revenir sur sa décision de supprimer l’accréditation de plusieurs inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), chargés de contrôler son programme nucléaire.

L’UE demande instamment à l’Iran de revoir sa décision sans délai, a affirmé un porte-parole des Vingt-Sept.

Bruxelles, qui joue le rôle de coordinateur dans le cadre de l’accord de 2015 conclu avec l’Iran sur le nucléaire, connu sous l’acronyme JCPOA, est très inquiète, a-t-il ajouté.

L’impact direct et sévère de cette décision sur la capacité de l’agence à conduire ses activités de vérification, ce qui inclut le suivi [du JCPOA], est particulièrement inquiétant, a-t-il affirmé.

L’Iran a retiré l’accréditation de plusieurs inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) chargés de contrôler son programme nucléaire, a annoncé samedi l’instance onusienne, condamnant un geste sans précédent.

Avec cette mesure, qui survient après un autre cas récent, l’Iran a supprimé un tiers du groupe central d’experts, ce qui affecte directement et drastiquement la capacité de l’AIEA à mener sa mission et à garantir le caractère pacifique des activités nucléaires, a regretté samedi son directeur général, Rafael Grossi.

Selon un média iranien et un diplomate occidental, ce sont huit inspecteurs qui sont concernés, tous français ou allemands.

La République islamique a expliqué avoir pris cette mesure en riposte à l’avertissement lancé cette semaine par les États-Unis et les pays européens du groupe E3 (France, Allemagne et Royaume-Uni), à l’occasion du Conseil des gouverneurs réuni à Vienne, siège de l’AIEA.

L’Iran s’est affranchi progressivement des engagements pris dans le cadre de l’accord de 2015, en réaction au retrait des États-Unis décidé en 2018 par le président Donald Trump.

Ce pacte était censé limiter les activités atomiques de l’Iran en échange d’une levée des sanctions internationales.

Des discussions menées à Vienne par les différentes parties prenantes pour le ranimer ont échoué l’an dernier.

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