En Europe, l’Algérie et le Polisario sont désormais considérées comme des mercenaires qui marchent sur les cadavres pour détourner des aides, engranger de nouveaux bénéfices, vivre l’opulence au détriment d’une population appauvrie dans un pays riche en ressources naturelles.
Et parce que le régime algérien, dirigé par la junte militaire, est mis à nu, il ordonne à son serviteur, celui qui a été porté au sommet de la hiérarchie du pays, de multiplier les sorties médiatiques pour occuper la scène d’une part et faire oublier ces questions de détournement des aides et de répression violente et meurtrière à l’intérieur du pays et dans les camps de Tindouf.
Mais voilà, ses lapsus sont révélateurs d’un régime autoritaire qui encourage les mercenaires, où qu’ils soient, en vue de déstabiliser ses voisins, à commencer par le Maroc.
Dans une interview accordée au quotidien français L’Opinion dans son édition du 13 juillet 2020, le président algérien Abdelmadjid Tebboune affirme que la défense de la RASD est presque dogmatique. «Nous avons toujours soutenu les mouvements indépendantistes comme celui du Timor Est. C’est presque dogmatique. Nous aidons les peuples à exprimer leurs revendications», a déclaré le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Il affirme que c’est à Rabat «d’engager le dialogue avec le Polisario» et si les «Sahraouis acceptent leurs propositions, (nous) applaudirons», poursuit-il.
Interrogé sur les tensions entre Rabat et Alger, le président algérien affirme qu’il «y a toujours eu une surenchère verbale et politique entre (nos) pays». Et bien que «nos peuples sont frères et se ressemblent», en plus d’avoir «une longue histoire commune», «nous sommes condamnés à vivre ensemble», poursuit-il.
«En ce qui nous concerne, nous n’avons aucun problème avec le Maroc et sommes concentrés sur le développement de notre pays», tambourine M. Tebboune, affirmant que «(nos) frères marocains ne semblent pas être dans le même état d’esprit».
Poursuivant sa provocation, le président Tebboune revient également sur le projet marocain de construction d’une caserne à Jerada, non loin de la frontière algérienne. «La construction de bases militaires à nos frontières est une forme d’escalade qui doit s’arrêter», a-t-il déclaré.
Pour rappel, le Maroc a annoncé il y a quelques mois, la construction d’une caserne destinée à accueillir les militaires dans la région de l’Oriental, à Jerada, soit à seulement 37 kilomètres de la frontière algérienne. La riposte algérienne ne s’est pas fait attendre, avec l’annonce, fin juin, de la construction d’une base militaire «stratégique et importante» à la frontière ouest du pays, près de la frontière avec le Maroc.