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Malgré les aveux contenus dans le PV, cosignés par les deux deux hauts responsables islamistes Moulay Omar Benhammad et Mme Fatima Nejjar, qui ont été arrêtés samedi matin dans une "posture sexuelle" à bord d’une voiture garée devant une plage de Mohammedia et leur suspension puis démission du Mouvement Unicité et Réforme (MUR), l’aile religieuse et le bras idéologique du Parti justice et développement (PJD) à la tête du gouvernement depuis 2011, un certain prédicateur et imam Hamda Kabbaj est monté au créneau pour défendre les deux amants avec des arguments hallucinants qui ne manqueront pas de faire polémique.
Ce prédicateur a innové dans l’interprétation de cette affaire et va même au-delà des prises de positions des théologiens Raissouni ou El Fizazi, en affirmant que tous ceux qui critiquent la "vertueuse" et "sainte" Fatima Najjar ne sont que «des chiens enragés», et «des mécréants», comparant l’amante de Moulay Omar Benhammad à…"Aicha, la femme du prophète" !
"Bien que certains veulent ternir l’image de notre sœur Fatima, celle-ci demeurera au-dessus des bassesses et inculquera aux générations montantes les préceptes de la probité et de la vertu qui sont à l’origine de l’islam, qui a rayonné grâce à notre prophète, que le Salut De Dieu Soit Sur Lui».
Le dit prédicateur va encore plus et avance que «Fatima Najjar s’est hissée au rang de Aïcha, l’épouse du prophète, que le Salut de Dieu Soit sur Elle".
Il est à rappeler que, Mme Nejjar, veuve et mère de six enfants, est une prédicatrice connue pour son activisme au sein des associations féminines et sur Youtube .
Depuis lundi, les réseaux sociaux commentent abondamment l'affaire, certains se faisant un plaisir de rediffuser les vidéos sur internet de la vice-présidente et prédicatrice du MUR dans lesquelles elle tançait, entièrement voilée, les étudiantes à ne pas céder "au vice", observer l'abstinence avant le mariage et ne pas rire avec les hommes car le rire "non vertueux" est du "domaine de la fornication".
Pour sa défense, M. Benhammad, marié et père de sept enfants, avait affirmé être lié à Mme Nejjar par un mariage "coutumier" plus connu sous l’appellation du «mariage de jouissance». Ce type de mariage est non seulement interdit par la loi mais unanimement condamné par les imams des écoles de droit sunnite.
Les deux mis en cause sont poursuivis en état de liberté provisoire. Le procès est prévu le 1er septembre prochain.