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Le nouveau film de Ridley Scott enchaîne les interdictions, après l'Égypte et le Maroc. Le long-métrage est critiqué pour ses «imprécisions» historiques et religieuses.
Les Émirats Arabes Unis deviennent le troisième pays à interdire le film Exodus: Gods and Kings de leurs salles de cinéma. La fresque biblique réalisée par Ridley Scott a été jugée erronée dans sa façon d'aborder l'Islam et les autres religions par le National Media Council, autorité chargée de valider les sorties sur grand écran dans le pays.
«Nous ne pouvons pas montrer ce film car il y a beaucoup d'erreurs dans le script, a déclaré Juma Obeid Al Leem, son directeur. Il donne une information erronée à propos de l'islam et d'autres religions. Nous ne pouvons tolérer une telle négligence.» Cette autorité se serait contentée d'une suppression des scènes «erronées», mais les producteurs et distributeurs du film auraient refusé.
Le film a également été interdit de diffusion en Égypte et au Maroc, à cause d'imprécisions historiques et religieuses. En effet, cet été Ridley Scott avait expliqué qu'il souhaitait interpréter la scène de la séparation de la Mer Rouge en deux comme un phénomène naturel, et non pas un miracle divin, ce qui n'a pas été du goût de certaines communautés religieuses.
Christian Bale, qui joue Moïse a décrit son personnage comme un «schizophrène» et un «barbare». Pour préparer son rôle, l'acteur de 40 ans a envisagé le personnage comme un «combattant de la liberté». Il a préféré voir un «homme compliqué» et ne voulait pas en faire absolument un héros: «Le combattant de la liberté d'un homme sera le terroriste d'un autre.» Ces déclarations avaient déjà suscité certaines polémiques.
Exodus: Gods and Kings avait aussi été critiqué sur les réseaux sociaux aux États-Unis, mais pour une toute autre raison: la prédominance d'acteurs blancs pour camper les rôles de Moïse et du pharaon, tandis que les acteurs noirs interprétaient essentiellement les rôles d'esclaves et de voleurs.