mardi 23 avril 2024

Algérie: Amnesty International « inquiète » pour l’état de santé d’un militant en détention

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L’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty international (AI) a exprimé mercredi son inquiétude quant à l’état de santé du militant algérien El Hadi Lassouli, en détention provisoire depuis 11 mois.

« A la suite de deux grèves de la faim, entamées pour protester contre sa détention provisoire, l’état de santé du militant (Lassouli) s’est sérieusement dégradé mettant en péril sa vie, selon sa famille et ses avocats », a écrit Amnesty dans un communiqué repris par les médias locaux.

L’ONG explique qu’ »après une première grève de la faim, entamée le 28 janvier 2022 dans la prison d’El Harrach à Alger, il a été transféré vers la prison de Berrouaghia (Médéa) où il a entamé une seconde grève depuis le 3 mai ».

D’après la même source, « la revendication du militant est légitime ».

« Selon les normes d’un procès équitable, toute personne placée en détention dans l’attente de son procès a droit à ce que la procédure dont elle fait l’objet soit menée dans un délai raisonnable. Si ce n’est pas le cas, elle a le droit d’être remise en liberté en attendant l’ouverture de son procès », a expliqué Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie, citée dans le communiqué.

Amnesty International a réclamé la remise en liberté de ce militant, père de trois enfants et ce, « dans l’attente de son procès ».

« Nous appelons à une réforme en profondeur de la législation et de la pratique des acteurs judiciaires afin de réduire l’utilisation abusive de la détention provisoire », a précisé Oussedik.

Agriculteur de son état, El hadi Lassouli a créé en 2021 avait créé avec d’autres activistes, le comité de soutien et d’aides aux familles des détenus, rappelle Amnesty.

Le 19 avril, le détenu politique algérien, Hakim Debazi, un activiste pacifique et l’un des militants les plus actifs du Hirak, est mort dans la prison de Koléa dans la wilaya de Tipaza (36 km à l’ouest d’Alger).

Dernièrement, plusieurs organisations algériennes et internationales ont exprimé leurs inquiétudes quant à la répression du droit à la liberté d’expression dans ce pays maghrébin.

D’après le comité national pour la libération des détenus, 300 personnes, accusées, en autres, d’atteinte à la sûreté de l’Etat, d’atteinte à l’intégrité du territoire et d’actes subversives, croupissent actuellement dans les prisons algériennes dans des conditions déplorables.

La plupart sont poursuivies pour avoir simplement exprimé une opinion, à travers notamment des publications sur les réseaux sociaux.

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